Depuis quelques années, Casablanca est un chantier à ciel ouvert. Et cette transformation n’est pas prête de s’arrêter puisque la métropole se prépare à accueillir deux événements majeurs, à savoir la CAN 2025 et la Coupe du monde 2030.

Dans un entretien exclusif accordé à l’Infomédiaire, la maire de la capitale économique, Nabila Rmili, revient sur les principaux chantiers entamés et les mégaprojets qui changeront le visage de la ville.

Selon Rmili, l’objectif ultime est de faire de Casablanca « une métropole au vrai sens du terme ». Et pour cela, la première priorité est de rendre la ville plus verte.

« Nous disposons actuellement de 500 hectares d’espaces verts et nous voulons atteindre 1.500 hectares », a-t-elle fait savoir. Un ratio que la responsable juge tout de même « passable ».

« Idéalement, nous voulons arriver à une moyenne de 10 m2 d’espace vert par habitant, contre 1 m2 actuellement », a-t-elle précisé. La norme internationale étant fixée à 15 m² par habitant.

Pour cela, chaque arrondissement disposera de son grand espace vert, promet Rmili. D’ailleurs, la présidente du Conseil communal a cité le nouvel espace récréatif qui vient d’être inauguré au niveau de la décharge de Sidi Moumen à Casablanca. Baptisé « Hadiqat Al Hadaba Al Khadraa » (Parc de la colline verte), cet espace a permis la transformation de l’ancienne décharge en un espace récréatif et sportif s’étendant sur une superficie de 12 hectares.

Rmili donne également comme exemple la prochaine reconversion des « Carrières Centrales », ancienne zone de bidonville située à Aïn Sebaâ, en un grand parc public. Etalé sur plusieurs dizaines d’hectares et disposant de nombreux espaces de loisirs et d’animation, il sera le plus grand parc urbain du Royaume.

Un autre parc urbain est prévu à Sbata. « Les études sont en cours pour le réaliser courant 2025 », assure Rmili.

Tous ces projets nécessitent de très grandes quantités d’eau. « Casablanca a besoin de réutiliser ses eaux usées pour pouvoir arroser ses espaces verts. Et pour ce faire, on est en train de lancer deux appels d’offres pour la réalisation de deux stations d’épuration des eaux usées. La première se trouvera à Al Hank et la deuxième à Médiouna », a-t-elle indiqué, soulignant que le marché a été adjugé pour la seconde.

Rmili a également évoqué les sources d’eau dont dispose la ville. « Casablanca est riche en sources d’eau. Il y a la source d’Abderrahman et celle d’Aïn Diab », a-t-elle dit, assurant que la corniche et le parc de la Ligue arabe seront bientôt arrosés depuis les sources d’eau.

Autre chantier et pas des moindres, la propreté de la ville et la gestion des déchets ménagers. Près de 4000 tonnes sont quotidiennement ramassés au niveau de Casablanca. L’idée est d’avoir à terme une usine de tri et de valorisation des déchets. « C’est un projet fort prometteur pour la ville », a affirmé Rmili.

« Nous avons acquis un terrain de 260 hectares, près de l’ancienne décharge de Médiouna, qui sera mis à notre disposition pour que nous puissions justement construire cette usine. Nous ne parlons plus d’enfouissement, mais là, nous avons fait le choix d’une usine où les déchets ménagers arriveront, où il y aura un système de tri, un système de valorisation et un système de combustion », a-t-elle précisé.

Par ailleurs, Rmili est également revenue sur les travaux que connaît la nouvelle corniche d’Aïn Sebaâ, sans oublier le zoo d’Aïn Sebaâ, qui sera incessamment ouvert au grand public.

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