La 3è édition de la « Semaine de la Science », s’est ouverte lundi, à l’Université Mohammed VI Polytechnique, sous le thème de la « Complexité » et en réunissant plus de 60 chercheurs et penseurs de tout horizon.
Organisée du 20 au 26 février, aux campus de l’Université à Benguérir et Laâyoune, cette rencontre offre l’occasion à ces experts de se pencher sur l’un des thèmes les plus importants à savoir la complexité.
Une notion présente notamment dans l’accélération du temps, la communication généralisée, en plus de ses spectaculaires transformations dans l’interdépendance des sociétés au sein de la biosphère, les marchés financiers et les réseaux numériques.
Dans une intervention intitulée « Défi des complexités en temps de crise », le sociologue et philosophe français Edgar Morin a rappelé que les systèmes complexes détiennent un caractère d’imprévisibilité du comportement, relevant que tout être est un système, qui ne peut être compris qu’à travers l’assimilation de la relation entre toutes la parties. « Relier ce qui, dans notre perception habituelle, ne l’est pas ».
Il a en outre mis en avant la complexité humaine, dont la compréhension mutuelle est désormais vitale pour que les relations humaines sortent de leur état d’incompréhension. Mettant en avant la nécessité de promouvoir l’éthique humaine, le philosophe a affirmé que l’éthique doit se former dans les esprits à partir de la conscience que l’humain est à la fois individu, parti d’une société et parti d’une espèce.
De son côté, le chercheur en Intelligence artificielle à l’université de Beyrouth, Hassan Ghaziri, a mis en avant l’importance de cette rencontre et de la thématique traitée à savoir la science de la complexité, qui favorise la non-linéarité, la dimension émergente des propriétés et l’évolution d’un système. La 3ème édition de la « Semaine de la Science » réunit plusieurs personnalités éminentes, dont Stephen Wolfram qui abordera le thème « les fondations et les implications de la complexité », Dany-Robert Dufour, Muhamad Yldirim, Alan Kirman, Pierre Noel Giraud et Rédouane Touil, qui s’intéresseront à la complexité de l’économie.
Le thème des « données et réseaux toxiques » sera traité par David Chavalarias et Johan Bollen.
Selon l’UM6P, la « Semaine de la Science », un évènement majeur de l’année universitaire, a pour ambition d’inscrire l’Université sur l’échiquier mondial de la connaissance en y présentant les dernières avancées des disciplines traitées.