C’est ce qu’a affirmé mardi, le délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salah Tamek, lors de la présentation du budget de la DGAPR au titre de l’année 2023 devant la commission de la Justice, de la législation et des droits de l’Homme de la Chambre des représentants.

Entre autres données citées, Tamek a souligné que la Délégation générale a pris l’initiative, une fois de plus, de soumettre des propositions de partenariat avec ces conseils régionaux dans l’objectif d’inclure les établissements pénitentiaires dans les plans de développement aux niveaux local et régional.

Ces efforts, a ajouté Tamek, ont abouti à la signature de conventions de partenariat avec sept conseils régionaux, à savoir Dakhla-Oued Eddahab, Guelmim-Oued Noun, Souss-Massa, Draa-Tafilalet, Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.Deux conventions de partenariat sont en cours de signature avec Marrakech-Safi et l’Oriental, et une convention de partenariat avec la commune de la région Beni Mellal-Khenifra a été ratifiée, portant ainsi le nombre total des régions partenaires à 10.

Tamek a, par ailleurs, exprimé l’espoir que ces accords soient mis en œuvre conformément aux objectifs fixés et dans les délais appropriés, formant le souhait que les autres régions empruntent la même voie en interagissant avec l’initiative de la Délégation générale.

S’agissant des acquis dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du chantier stratégique lié à l’humanisation des conditions de détention, le délégué général a mis en avant les efforts visant à améliorer la capacité d’accueil, les conditions de séjour des détenus, la qualité de l’alimentation, et renforcer les services d’hygiène et de soins de santé, en plus de consolider l’approche des droits de l’Homme dans les établissements pénitentiaires. Plusieurs exemples ont, à ce titre, été cités par Tamek tels
l’achèvement des travaux de construction de la prison locale Al Jadida 2, et la réhabilitation de la prison locale de Khemisset, en prélude à leur ouverture dans les prochaines semaines, ainsi que la poursuite des travaux de construction de deux établissements pénitentiaires à Laayoune et Tamesna et le démarrage des travaux de construction de la prison locale d’Essaouira 2.
Tamek a également évoqué la poursuite des travaux de réaménagement, la mise en place d’installations facilitant l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite dans plusieurs établissements pénitentiaires et l’achèvement des travaux de réalisation de stations de traitement des eaux usées dans 4 établissements pénitentiaires, outre les progrès importants enregistrés dans l’achèvement de ces stations dans le reste des établissements pénitentiaires concernés, ainsi que dans les projets de liaison aux réseaux publics d’assainissement liquide, lancés dans certains établissements pénitentiaires.

Par ailleurs, la Délégation générale a œuvré, selon Tamek, à conclure et à mettre en œuvre des marchés publics relatifs au renforcement des équipements au niveau d’un nombre d’établissements pénitentiaires, notamment des lits, des couvertures ignifuges de haute qualité, des matelas et des téléviseurs.

Elle s’emploie également à poursuivre l’amélioration de la qualité et la quantité de l’alimentation des détenus en ajoutant de nouvelles clauses au cahier des charges y afférent. Pour ce qui est des soins de santé, la Délégation générale a continué la consolidation du niveau des services médicaux prodigués aux détenus, notamment préventifs, curatifs et psychologiques, tout en améliorant la prise en charge des groupes vulnérables et des détenus en situation de handicap, par la création et l’équipement de nouvelles unités médicales, des unités de soins infirmiers et des cabinets dentaires, et l’acquisition d’équipements médicaux pour certains établissements pénitentiaire.

Dans la même perspective, la délégation générale œuvre à l’approvisionnement des établissements pénitentiaires en équipements et matériel médical de base, le renforcement des cadres médicaux et paramédicaux tout en assurant une couverture médicale complète dans les établissements pénitentiaires ne disposant pas de médecin permanent, en faisant appel à des contrats avec des médecins des secteurs public et privé ou en mobilisant les médecins d’autres établissements selon un programme de mobilité vers ces établissements, outre l’adoption de la plateforme de télémédecine qui a été mise en place dans 22 établissements pénitentiaires.

Dans ce contexte, Tamek a affirmé que la délégation générale entend intégrer les soins de santé au sein des prisons dans les réformes du système de santé national dans le cadre du projet de loi – cadre 06-22 (article 3 de la loi-cadre du ministère de la santé et de la protection sociale).

Dans le cadre de la gestion de la pandémie du Covid, la délégation générale veille au contrôle nécessaire pour surveiller tout cas suspect et appliquer les procédures selon le protocole en vigueur au niveau national, en plus du maintien des mesures de précaution et la mise en quarantaine des nouveaux arrivants pour une durée réduite de 10 à 5 jours après l’amélioration significative de la situation épidémiologique, en sus de la poursuite des campagnes de vaccination contre ce virus conformément aux normes nationales approuvées par le ministère de la santé, dans le respect du cadre légal et le programme national dédié aux tranches d’âge bénéficiaires.

Afin d’appuyer la sécurité et la discipline dans les établissements pénitentiaires, Tamek a indiqué que la délégation générale a poursuivi ses efforts en 2022 en vue de doter les établissements pénitentiaires du matériel et des équipements de sécurité nécessaires, de mettre en place des procédures d’inspection et de suivi quotidien de la situation sécuritaire de ces établissements, en prenant les décisions immédiates qui s’imposent et en remédiant aux lacunes potentielles en matière de sécurité, outre l’appui du personnel de garde et de sécurité avec les équipes de protection et d’intervention qui ont été constituées au niveau local dans tous les établissements pénitentiaires, et qui comprennent des éléments fixes et d’autres mobiles.

S’agissant des indicateurs sécuritaires, le délégué général a fait observer que le nombre des cas de saisie des produits prohibés dans les établissements pénitentiaires (téléphones portables, stupéfiants et sommes d’argent) est passé de 791 cas enregistrés entre janvier et septembre 2021 à 716 cas durant la même période en 2022. Il a fait état d’une diminution du nombre d’infractions notifiées au Parquet général durant la période s’étalant entre janvier et septembre 2022, au cours de laquelle 10.566 infractions ont été enregistrées, contre 10 880 violations dans la même période en 2021.