Air France a décidé de mettre au chômage partiel 80% de ses 45 000 salariés à compter de ce lundi et pour une durée maximale de 6 mois, dans le sillage de la propagation de la pandémie du coronavirus qui a causé une baisse drastique de la demande et du transport aérien à l’échelle internationale, rapportent des médias locaux.

Cette mesure concerne tous types de personnels qui subissent une baisse d’activité, aussi bien dans l’opérationnel que pour les fonctions supports, qui devront travailler à 20% d’un temps plein, soit un jour sur cinq, tout en conservant 70% de la rémunération brute (soit 84% de leur salaire net).

En outre, un aménagement différent des rémunérations sera appliqué aux hôtesses, steward et pilotes, étant donné que leurs activités sont régies par le Code des transports et non pas par le Code du Travail, où le chômage partiel n’existe pas. Ils percevront ainsi le salaire minimum amputé des primes de vol, qui s’élèvent à entre 20 et 25% du salaire.

Par ailleurs, la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, citée par les médias, a annoncé le gel cette année des salaires des membres du Comité Exécutif et ceux des cadres supérieurs de niveau hors cadres.

Le groupe Air France-KLM avait annoncé mi-mars qu’il envisageait de réduire son activité « de manière très significative » entre 70 et 90% lors des deux prochains mois au moins, en raison des restrictions de déplacement et la baisse de la demande à cause de la pandémie du coronavirus.

Selon la ministre du travail Muriel Pénicaud, jusqu’à mardi dernier, il y avait 21.000 entreprises pour 400.000 salariés en chômage partiel et une somme totale à débourser pour l’Etat équivalant à 1,4 milliard d’euros.

De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire avait indiqué que le chômage partiel consécutif aux mesures restrictives pour arrêter l’expansion du Covid-19 en France va coûter à l’Etat 8 milliards d’euros sur les deux mois prochains.

L’exécutif français avait annoncé un plan de soutien de 45 milliards d’euros au profit des entreprises et des salariés dans le cadre des mesures visant à atténuer l’impact du coronavirus sur l’économie nationale.

La France comptait dimanche soir 7.240 personnes hospitalisées et 674 décès, soit 112 morts de plus au cours des dernières 24 heures.