Infomédiaire Maroc – Le secteur du tourisme marocain a enregistré une nouvelle performance avec plus de 12 millions d’arrivées, soit une hausse de +8% et un million de visiteurs de plus par rapport à l’exercice précédent, a annoncé le directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), Adel El Fakir.

 

L’ensemble des indicateurs du secteur révèlent que le tourisme marocain est sur la bonne voie. A fin novembre dernier, les arrivées de touristes ont atteint 11,3 millions, affichant une moyenne d’un million par mois et une augmentation de 8,5% par rapport à 2017, celui des nuitées se situe à 22,2 millions (+8,4%) et le taux d’occupation à 47% (+3 points), a dévoilé le directeur général, relevant que les estimations pour l’ensemble de 2018 tablent sur 12,3 millions d’arrivées.

 

Les chiffres confirment la bonne santé de l’industrie touristique marocaine, l’une des plus compétitives au monde, qui a réalisé, entre 2000 et 2018, une croissance annuelle de 6 pc, ce qui représente 2 points de plus que la croissance mondiale du secteur plaçant ainsi le Maroc en 1-ère destination africaine et 30-ème mondiale, a-t-il indiqué lors de la présentation des réalisations et des perspectives de l’ONMT dans le cadre de la promotion de la destination Maroc.

 

Les données relatives à l’aérien conforte cette vitalité du secteur puisqu’avant l’arrivée de l’Open Sky (2004) et 2018, l’évolution est ainsi passée de 3 millions de voyageurs à plus 11 millions.

 

De même, les compagnies opérant au Maroc sont allées crescendo d’un peu moins de 24 à 50 actuellement dont pour certaines européennes la destination Maroc fait partie du Top 3, le Royaume étant, dans ce registre, à près de 1 200 fréquences hebdomadaires comparées à moins 300 il y a une quinzaine d’années, a ajouté.

 

Ces chiffres positifs sont la marque d’une résilience et d’une incontestable croissance qui résulte, en grande partie, des actions de promotion et de commercialisation de la destination ainsi que le fruit de stratégies nationales multisectorielles ayant permis le développement des infrastructures routières, aéroportuaires et ferroviaires couronnées notamment par le lancement de la LGV, sans oublier le renforcement de l’attractivité de la destination Maroc avec l’arrivée d’enseignes internationales.

 

Fort de ces acquis et de ces réalisations, le plan d’action de l’office, entériné par le Conseil d’Administration pour les trois années à venir, devra s’articuler autour de trois axes majeurs, a, en outre, annoncé El Fakir.

 

Ainsi, il prévoit de marqueter et commercialiser la marque touristique Maroc en utilisant des moyens innovants afin de faire face à la concurrence régionale et mondiale. Dans ce rayon, la digitalisation de la présence de la marque à travers les marchés s’impose comme un chantier primordial étant donné que la décision des voyageurs se fait principalement sur les plateformes digitales et le mobile.

 

L’office doit prendre pleinement le virage du digital en s’appuyant sur l’analyse constante des données (data et big data), un préalable indispensable pour l’adoption d’une stratégie marketing plus pointue et permettre la flexibilité et la réactivité nécessaires dans ce secteur mondialement compétitif.

 

Le deuxième axe, at-il décliné, concerne la modernisation et la mise en place d’outils de suivi de comportement des voyageurs à travers les marchés, d’abord classiques (français, anglais, allemand, espagnol et allemand) mais aussi ceux émergents notamment le chinois qui joue un rôle majeur de développement du secteur au Maroc avec un chiffre exceptionnel de croissance des arrivées en trois ans puisque ce nombre est passé de 15 000 en 2015 à 180 000, soit dix fois plus.

 

La promotion du tourisme interne, qui reste un relais important de croissance, ainsi qu’une campagne ciblant les Marocains du monde forment le troisième axe des challenges de l’office, a poursuivi le directeur général, notant qu’en 2018, le tourisme domestique a été le premier client des établissements hôteliers et affichant une excellente performance.

 

‘’C’est un axe qu’il faut renforcer et réinventer puisque dans les destinations mondiales majeures, le tourisme interne reste un moteur essentiel du développement du secteur’’, a-t-il souligné.

 

Rédaction Infomédiaire