Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune, élu au premier tour de la Présidentielle du 12 décembre, a prêté serment lors d’une cérémonie officielle organisée jeudi au Palais des Nations à Alger.


Auparavant le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche a donné lecture de la proclamation des résultats définitifs consacrant l’élection de Tebboune avec 58,13% des suffrages, devant un parterre de dignitaires. 


La prestation de serment intervient conformément à l’article 89 de la Constitution qui dispose que « le président de la République prête serment devant le peuple en présence de toutes les hautes instances de la Nation, dans la semaine qui suit son élection ».


Ce serment prononcé marque l’entrée officielle en fonction de Tebboune qui succède ainsi à Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en avril dernier, suite à un mouvement de contestation populaire.
Plusieurs fois préfet, Tebboune a également occupé les postes de ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et des Collectivité locales, chargé des collectivités locales (1991-1992), ministre de la Culture (1999), ministre des Collectivités locales (2000-2001) et ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme (2001-2002).


En 2012, il retrouve le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme et a assuré l’intérim du ministère du Commerce. A l’issue des législatives de 2017, il a été nommé Premier ministre le 24 mai, poste qu’il quittera moins de trois mois après.


Dans son programme présidentiel, il propose l’application d’une nouvelle politique de développement hors-hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up, le renforcement du rôle économique des collectivités locales et l’encouragement de l’investissement direct étrangers.


Il a aussi préconisé un « nouveau modèle économique basé sur la diversification de la croissance et l’économie de la connaissance », comme il s’est engagé d' »ériger l’accès au logement en priorité absolue » et d’œuvrer pour « la préservation du système de sécurité sociale et de retraite ».