Infomédiaire Maroc – Le taux de couverture de la population par une assurance maladie, y compris le Régime d’Assistance Médicale (RAMED), a atteint 53,8% en 2017, selon l’Observatoire national du développement humain (ONDH).

 

Malgré son évolution, ce taux cache des disparités entre les milieux urbain et rural, ainsi qu’entre les différentes régions du Royaume, relève l’ONDH dans son rapport intitulé « Indicateurs de suivi du développement humain: Niveau et tendances à l’échelle nationale et régionale 2012-2017 », publié jeudi.

 

Ainsi, le rapport fait ressortir que l’Oriental (67,6%), le Sud (71,4%), Rabat-Salé-Kénitra (58%), Fès-Meknès (58%) et le Casablanca-Settat (54,4%) affichent un taux de couverture supérieur à la moyenne nationale. En revanche, les régions où ce taux est inférieur à la moyenne sont Souss-Massa (45,9%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (47,3%), Béni -Mellal-Khénifra (47,9%) et Draâ-Tafilalet (51,7%), note la même source. Au sein même des régions, les disparités inter-milieu révèlent que c’est au niveau de celles qui disposent d’un degré de ruralité élevé que les disparités en termes de couverture médicale sont importantes, explique l’ONDH dans son étude.

 

Le niveau de couverture dans l’urbain est 1,5 fois plus important que dans le rural dans ces régions qui regroupent Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi et Drâa-Tafilalet, selon la même source. Concernant le RAMED, le taux de couverture au niveau national est de l’ordre de 28,5%, soit plus de la moitié de la population couverte par une assurance maladie, affirme l’ONDH, précisant que ce taux est plus élevé dans le milieu rural avec 35%, où l’activité économique formelle garantissant un accès à l’AMO demeure faible par rapport au milieu urbain (24,6%). Du côté des régions, le taux des bénéficiaires du RAMED est plus important que la moyenne globale dans l’Oriental (51,2%), Fès-Meknès (38,2%), Sud (31%) Drâa-Tafilalet (29,9%), Béni Mellall-Khénifra (29,9%), Rabat-Salé-Kénitra (29,9%) et Marrakech-Safi (29%).

 

En matière de suivi des grossesses et d’accouchement en milieu surveillé, plusieurs facteurs à la fois culturel, économique et d’équipements en infrastructures sanitaires concourent à ce déficit en accès aux services de santé, d’après le rapport de l’ONDH. Dans ce sens, des efforts en matière de sensibilisation et d’amélioration de l’accès ont permis au taux de consultation prénatale pour la dernière grossesse au niveau national d’atteindre 86,5%, avec 93,5% en milieu urbain et 74,8% en milieu rural, dessinant dès lors, des écarts entre les milieux urbain et rural mais aussi entre les régions, selon les résultats de l’analyse. Entre régions, les disparités concernent essentiellement leur espace rural.

 

Ainsi, le rural des régions de Béni -Mellal-Khénifra (50,8%), de l’Oriental (65,9%), de Rabat-Salé-Kénitra (64,8%) et de Souss-Massa (71%) enregistrent des taux de consultation prénatale inférieur à la moyenne rurale, alors que dans les régions du Grand-Casablanca-Settat, du Sud, de Marrakech-Safi et de Drâa-Tafilalet le niveau d’accès à ce service dépasse cette moyenne rurale avec respectivement 87,3%, 81%, 84,3% et 80,5%. Pour sa part, l’accouchement en milieu surveillé est fortement corrélé avec le suivi de la grossesse et les disparités inter milieu de résidence au sein des régions, note l’Observatoire, faisant savoir que l’écart entre le milieu urbain et rural est de 20 points de pourcentage, soit un taux d’accouchement 1,3 fois plus élevé dans les villes que dans la compagne.

 

Cet écart est plus accentué dans les régions de Béni-Mellal-Khénifra (1,6 fois), Rabat-Salé-Kénitra (1,4 fois), Souss-Massa (1,4 fois), Marrakech-Safi (1,3 fois) et Tanger-Tétouan-Al Hoceima (1,3 fois).

Rédaction Infomédiaire