Le modèle sécuritaire marocain a permis au Royaume de faire preuve d’un « niveau élevé de vigilance et de riposte » face aux menaces multiformes à la sûreté et à la sécurité dans le domaine de l’aviation civile, a affirmé, ce mardi à Marrakech, la ministre du Tourisme, du Transport Aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, Nadia Fettah Alaoui.

Dans une allocution lue en son nom par le directeur de l’aéronautique civile au ministère, Khalid Mounji, à l’ouverture des travaux d’un séminaire interrégional sur « l’innovation et la cyber-sécurité », Fettah Alaoui a précisé qu’un arsenal législatif, réglementaire et procédural a été mis en place, à l’échelle nationale, pour la gestion du système de sûreté de l’aviation civile.

Et la ministre de souligner que de nouvelles dispositions ont été aussi introduites au niveau de la loi 40-13 portant code de l’aviation civile, de manière à se conformer aux exigences internationales relatives à la sûreté de l’aviation civile.

Elle a également fait remarquer qu’un programme national de sûreté de l’aviation civile a été mis en place à cet effet, et un comité national de sûreté de l’aviation civile, auxquels participent les entités concernées, est chargé d’étudier et d’appliquer les mesures de sûreté appropriées en vue de protéger la sécurité, la régularité et l’efficacité de l’aviation civile internationale contre les actes d’intervention illicites.

Relevant que la sûreté de l’aviation civile, outre son objectif primordial de protection de ce secteur contre les actes d’intervention illicites, est un vecteur essentiel pour le développement du transport aérien et des activités économiques et touristiques, elle a soutenu que les vulnérabilités et les niveaux de la menace ne sont pas uniformes et identiques.

D’où la nécessité, a-t-elle insisté, de mettre en place des mesures de sûreté appropriées, basées sur le niveau du risque et sa nature, tout en conservant un « socle » qui ne saurait être inférieur à celui prescrit par les annexes de la Convention de Chicago relative à l’aviation civile internationale de 1944.

Dans ce sens, Mme Fettah Alaoui a indiqué que les gouvernements et les régulateurs, de par le monde, ont pris conscience de l’évolution constante des menaces cybernétiques émergentes, utilisant des moyens technologiques et des outils sophistiqués de cybercriminalité, brouillant la détection de la menace et affaiblissant ainsi les capacités de réponse efficace.

La ministre a, d’autre part, noté que ce séminaire « s’inscrit en droite ligne avec notre objectif commun, consistant à mieux appréhender la problématique de la cyber-sécurité et d’identifier les actions idoines pour rehausser notre niveau de maîtrise et de riposte contre les cybermenaces ».

« Il s’agit de répondre, entre autres, à plusieurs interrogations : Quel environnement législatif et réglementaire à mettre en place ? Quel apport des technologies et de l’innovation dans la lutte contre les menaces à la sûreté de l’aviation ? Et quels sont les clés et les défis de l’industrie en ce qui concerne l’amélioration des technologies et des processus contre les cyber-attaques? « , a-t-elle conclu.

Initié conjointement par la Conférence européenne de l’Aviation civile (ECAC), l’Organisation arabe de l’Aviation civile (ACAO) et la Commission de l’Aviation civile africaine (AFCAC), avec l’appui du ministère du Tourisme, du Transport Aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, ce Conclave est marqué par la présence de 30 experts internationaux qui vont animer et modérer les différentes sessions de cette rencontre, ainsi que de plus de 140 participants représentant une quarantaine de pays, sept organisations internationales et une quinzaine d’industriels.

Ce séminaire, qui se poursuit jusqu’au 30 courant, s’assigne pour principaux objectifs de discuter et de débattre de l’impact de l’innovation sur la sûreté de l’aviation et d’examiner les récentes solutions innovantes inhérentes à la sûreté de l’aviation ainsi que les risques existants et les mesures de mitigation, y compris les pratiques dans le domaine de l’industrie, en relation avec la cyber-sécurité.

Cet événement permettra également de partager des informations, des données et d’autres dispositions internationales relatives à la cyber-sécurité et d’identifier les éléments clés pour mettre en place une feuille de route commune pour atténuer tous ces risques