La feuille de route 2022-2026 vise à établir un nouveau modèle de pilotage de la réforme de l’éducation, a déclaré mardi à Rabat le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.

Benmoussa, a indiqué que le modèle escompté propose des solutions et des mesures concrètes pour améliorer la qualité de l’école publique.Dans ce sillage, il a fait observer que l’ambition d’une école publique de qualité se décline en trois objectifs stratégiques visant à garantir la qualité des apprentissages, favoriser l’épanouissement et le civisme et à rendre effective l’enseignement obligatoire.

Il s’agit ainsi de doubler à l’horizon de 2026 le taux des élèves du primaire maîtrisant les fondamentaux et le taux des élèves bénéficiant d’activités parascolaires et de réduire la déperdition scolaire d’un tiers, de manière à donner une forte impulsion à l’enseignement obligatoire, a précisé le ministre.

Pour atteindre ces objectifs, a-t-il poursuivi, la feuille de route a établi 12 engagements qui s’articulent autour de trois axes d’intervention stratégiques (l’élève, l’enseignant et l’établissement scolaire), dans le but d’asseoir les bases d’une école publique de qualité pour tous.

Benmoussa a noté que la feuille de route a érigé le partenariat avec les Conseils élus au rang d’acteur majeur en termes de mise en œuvre territoriale des chantiers de la réforme et de renforcement de la politique de proximité.

Le responsable gouvernemental a aussi rappelé que cette feuille de route a été partagée et discutée avec plus de 100.000 participants dans le cadre des concertations nationales et dont les conclusions ont permis de confirmer la pertinence de la feuille de route proposée tout en enrichissant son contenu.

Par ailleurs, le ministre a fait observer que « malgré la présence d’une volonté réformatrice et d’une vision stratégique commune, l’école publique ne garantit pas l’acquisition des apprentissages de base et ne jouit pas de la confiance des citoyens », précisant que 70 % des élèves ne maîtrisent pas le cursus scolaire quand ils achèvent leur enseignement primaire, tandis que ce taux atteint 90 % pour le secondaire collégial.

Enfin, il a fait savoir que la crise des apprentissages au sein de l’école publique a été amplifiée par la pandémie de la Covid-19, faisant référence à une évaluation récente réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 25.000 élèves qui montre que la majorité ne possède pas les pré-requis pour suivre le cursus scolaire.