Le 17ème congrès de l’Istiqlal ;

Un rendez-vous avec l’espoir et le renouveau politique

Les Istiqlaliennes et istiqlaliens de toutes les régions, provinces et communes du Royaume, ainsi que ceux qui résidant à l’étranger,  attendent avec impatience la tenue du 17ème congrès de leur Parti pour en élire une direction, capable de le sortir des énormes difficultés dans lesquelles il a été conduit au cours des cinq dernières années.

Le grand parti de l’Istiqlal, est aujourd’hui, plus que jamais, à la croisée des chemins, après avoir passé de longs mois à tenter de gérer ses conflits internes. Pendant ce temps, le Parti ne s’est que trop peu occupé de sa vraie raison d’être et de son engagement pour la Nation et pour le bien-être de nos concitoyennes et concitoyens.

Ce grand Parti est né de la détermination, de militantes et militants, à se battre constamment pour un avenir meilleur pour tous, dans le respect des valeurs et des institutions qui font la grandeur de cette Nation (Allah, la Patrie, le Roi). Il n’avait, jusqu’à lors, jamais dévié de sa mission essentielle malgré les difficultés majeures qu’il a pu connaitre par le passé.

Nous, militants de ce grand Parti, avons été longuement alimentés d’exemples de nos illustres aînés qui se sont engagés avec fierté, courage et abnégation, aux côtés de la monarchie, au service de la Nation et de nos concitoyens. Parmi nos aînés, plusieurs ont payé, de leur vie et de leur liberté, le prix de cet engagement. Il est aujourd’hui, de notre devoir à tous, d’être à la hauteur de leurs sacrifices.

Autocritique :

Une très grande majorité des istiqlaiennes et istiqlaliens s’est ainsi progressivement soulevée contre cette situation, s’inscrivant ainsi dans l’esprit et les orientations du Discours Royal à l’occasion du 18ème anniversaire d’intronisation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Dans ce contexte, des milliers d’istiqlaliennes et istiqlaliens  considèrent qu’il n’est pas question que l’histoire retienne que nous avons négligé ce patrimoine de valeurs, de sacrifices, d’innovation, d’engagement et de réalisations, par intérêt personnel ou par lâcheté.

Il ne sera pas dit que notre génération a renoncé à son autocritique et s’est perdue dans les querelles intestines stériles, laissant de côté les intérêts et les besoins de tout un peuple qu’elle s’est engagée à servir.

Il ne sera pas dit, non plus, que nous n’avons pas tout tenté pour réconcilier les militants et nous mettre en ordre de marche pour proposer, à nos concitoyennes et concitoyens, une alternative d’espérance, d’unité et d’égalitarisme ; alternative dont l’idéologie est un pur produit des valeurs, de l’histoire et du génie national au service de toutes les Marocaines et de tous les Marocains.

C’est avec une amertume certaine que nous constatons que l’image renvoyée, par la Parti, aux marocains depuis quelques années, est désolante. Les invectives et les accusations lancées de part et d’autre ne sont que le symptôme d’une crise profonde qui traduit le recul idéologique, électoral et organisationnel de notre parti, dans un environnement politique très peu réjouissant.

Notre culture de l’autocritique ne nous permet pas d’échapper à notre responsabilité, ni de laisser croire que ce triple-recul est le simple fruit d’un obscur complot ourdi contre notre Parti. Cette responsabilité nous incombe car, lors d’une période très particulière de l’histoire récente de notre Pays, les Istiqlaliennes et Istiqlaliens ont choisi, pour diriger notre parti, un Istiqlalien au verbe fleuri et à la faconde habile pensant que nos messages et notre projet sociétal seraient, par ce biais, plus audible auprès de nos concitoyens.

Par ce choix, nous payons aujourd’hui le prix de l’exclusion, de la division, de l’isolement, de la fragilisation et, bien plus grave encore, de l’éloignement du parti de ses valeurs au profit d’intérêts ou d’ambitions personnels.

Cette déviance n’est pas la faillite d’un seul homme, fût-il le secrétaire général, mais celle d’une manière de faire de la politique qui, à l’évidence, ne nous ressemble point. Elle ne nous ressemble pas car l’Istiqlalien s’engage avec courage et abnégation et il combat avec honneur et respect.

Elle ne nous ressemble pas car la maison istiqlalienne produit des solutions alternatives innovantes et forme des femmes et des hommes capables de les mettre en œuvre au service de la Nation et des citoyens.

Elle ne nous ressemble pas car la famille Istiqlalienne est conçue pour rassembler et non pour diviser.

Changer et unir pour reconstruire

Aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement d’élire un homme et une direction pour le parti de l’Istiqlal, mais de remettre à la tête de ce parti les valeurs qui nous ont été transmises par nos ancêtres et les approches qui ont été forgées tout au long des 80 années d’existence du parti et qui ont fait sa force tout au long de ces décennies.

Cette marche vers la renaissance de notre parti ne se fera pas sans embûches, car plusieurs militantes et militants ont été éblouis par un populisme creux et sans résultat ni avenir. Il n’est nullement question de combattre ou d’exclure qui que ce soit. Nous voulons que tous soient convaincus qu’ils font partie de notre grande famille et nous avons besoin de toutes et tous, réunis, pour rendre sa grandeur à notre parti. Si Allal disait toujours que « l’Istiqlal est le Parti de tous », et j’ajouterai que l’erreur est humaine. Notre autocritique nous permet, justement, de regarder les choses en face, de rectifier et dépasser ces erreurs, en toute responsabilité.

Un leader approprié

La démarche du leader que nous soutenons est une démarche d’unité dans laquelle chaque istiqlalienne et chaque istiqlalien trouvera sa place et aura son rôle à jouer, loin de toute exclusion.

Notre rôle à tous, réunis, est de restaurer un vrai climat de confiance, de dialogue et de débat serein, capables d’apporter des réponses concrètes aux besoins et attentes des marocaines et marocains.

Nous ne voulons pas céder aux spectres de la division et de l’invective, mais de concentrer nos efforts sur un changement qui nous rassemble et nous permet de nous réconcilier avec nous-mêmes, avec nos valeurs, avec nos partenaires et avec nos concitoyennes et concitoyens.

Aujourd’hui, l’un des nôtres, militant de très longue date et homme d’Etat reconnu, propose un pacte d’unité, de responsabilité et d’espoir.

L’un des nôtres rencontre les militants dans les provinces et est à leur écoute notamment en ce qui concerne les attentes et les besoins des marocaines et marocains vis-à-vis de la classe politique en général et de notre parti en particulier.

L’un des nôtres a inauguré une nouvelle démarche et une méthodologie innovante dans les pratiques politiques de consultation à grande échelle ; le sondage réalisé pour la première fois dans l’histoire de l’Istiqlal a montré que les istiqlaliennes et istiqlaliens ont mal pour leur Parti et on surtout fait preuve d’une grande maturité politique par les choix qu’ils ont exprimés pour redresser la situation du Doyen des Partis politiques du Maroc.

Notre Candidat au Secrétariat Général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, démontre jour après jour qu’il est en mesure de porter la voix de la majorité des Istiqlaliennes et des Istiqlaliens qui est restée silencieuse par dépit, par lassitude ou par crainte.

Pour avoir milité à ses côtés pendant de longues années au sein du parti et au service de la Nation, je suis profondément convaincu qu’il est capable, non seulement de rassembler la maison Istiqlalienne, mais aussi de lui permettre de jouer les premiers rôles dans le Maroc d’aujourd’hui et de demain.

Avec des milliers de militants et de sympathisants de l’Istiqlal, je l’ai choisi, parce qu’au-delà d’être un Istiqlalien depuis toujours, c’est un homme qui a le sens de l’Etat et du devoir.

Je l’ai choisi car c’est un militant engagé, convaincu, convainquant, crédible et capable de conduire la mise en œuvre du projet sociétal du parti basé sur l’égalitarisme et l’égalité des chances et des opportunités.

Je l’ai choisi car il a, tout au long de ces années durant lesquelles je l’ai vu à l’œuvre, privilégié l’intérêt du pays à celui du Parti et celui du parti à son intérêt personnel.

J’ai aussi choisi en lui le fédérateur qui a montré la voie de l’unité, de la responsabilité et de l’espoir à un moment ou le Parti s’acheminait vers de sombres perspectives.

Nizar Baraka a, aujourd’hui, renoncé à tout confort personnel pour répondre à l’appel de très nombreux militants et militantes et s’est déclaré prêt à assumer la lourde responsabilité de diriger le Parti.

J’accueille cette déclaration avec satisfaction et invite toutes les militantes et les militants du parti de l’Istiqlal à s’engager, à ses côtés, afin de permettre à notre Parti de retrouver sa pleine place, pour répondre aux défis de notre pays ainsi qu’aux attentes et aux besoins légitimes de nos concitoyens.

Retrouvons tous notre grand Parti de l’unité nationale, le parti des solutions Marocaines élaborées par des Marocains, dans l’unique intérêt des Marocains et dans le respect des institutions, de la culture et de la diversité Marocaines.

Vive le parti de l’Istiqlal !

Dr. Abdellatif Mâzouz

Professeur et Expert en stratégies économique et commerciale