Infomédiaire Maroc – Les collectes des droits d’auteur au Maroc ont gravi de 498% pour atteindre 5,4 millions d’euros en 2017, positionnant le pays au 3ème rang en Afrique et 49ème à l’échelle mondiale, selon le rapport des « collectes mondiales 2018″, publié jeudi par la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC).

 

Le cadre législatif au Maroc a favorisé une forte hausse des revenus des créateurs, qui ont atteint 4,2 millions d’euros en 2017, plaçant le pays en deuxième position au niveau du continent africain, souligne le rapport qui analyse les données issues de 239 sociétés d’auteurs dans 121 pays.

 

Grâce à la mise en place d’un système de rémunération garanti par la loi, la copie privée est devenue la première source de revenus au Maroc (78,2 %), qui a vu ses collectes se multiplier par six en moins d’un an.

 

Concernant les collectes relatives aux droits musicaux, elles ont augmenté de 567%, portant la contribution du Maroc aux collectes en Afrique à 7,8 %, relève la CISAC, notant que les sociétés africaines ont collecté 75 millions d’euros en 2017 avec une croissance de 15,7 %.

 

A l’échelle mondiale, les droits collectés pour les créateurs de tous les répertoires, à savoir la musique, l’audiovisuel, les arts visuels, le spectacle vivant et la littérature, ont atteint un record de 9,6 milliards d’euros en 2017, soit une hausse de 6,2 % par rapport à l’année précédente.

 

Les revenus générés par l’exploitation numérique des œuvres ont été rapportés comme dépassant pour la première fois la barre du milliard d’euros et affichent une hausse de 24,0 %, indique la même source, relevant que ces revenus ont presque triplé (+166 %) en cinq ans » grâce à l’essor du streaming en général et, plus récemment, au succès croissant du streaming vidéo ».

 

S’agissant du répertoire musical, ses collectes ont atteint 8,3 milliards d’euros (+6,0 %), avec des revenus du numérique qui passent pour la première fois la barre du milliard d’euros.

 

Malgré la hausse des revenus du numérique dans tous les répertoires pour atteindre 1,27 milliard d’euros, ce secteur génère encore des sommes bien inférieures à la télé et radiodiffusion et à la catégorie direct (live) et ambiance.

 

En outre, 13 % seulement des revenus des créateurs viennent du numérique (contre 11 % en 2016), « reflétant l’incroyable décalage entre la quantité de contenus mis à disposition en ligne et les sommes qui reviennent aux créateurs », selon la confédération.

 

En croissance pour la cinquième année consécutive, les revenus des créateurs sont en hausse dans tous les répertoires, la croissance robuste des revenus TV et radio laisse penser que l’essor du numérique ne nuit pas pour l’instant aux sources de revenus traditionnelles.

 

Fondée en 1926, la CISAC est une organisation non gouvernementale sans but lucratif ayant son siège en France et des bureaux régionaux en Afrique, en Amérique latine, en Asie-Pacifique et en Europe, qui oeuvre pour la protection des droits et la représentation des intérêts des créateurs du monde entier.

 

La CISAC est le premier réseau mondial de sociétés d’auteurs et représente plus de quatre millions de créateurs de toutes les régions et de tous les répertoires.

Rédaction Infomédiaire