La population qui serait la plus à risque d’hospitalisation ou de décès par rapport à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) s’élève à 8,4 millions de personnes, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP).

« Il s’agit de la population âgée de 65 et plus (2,6 millions, dont 1,7 millions souffrant au moins d’une maladie chronique) et de la population âgée de moins de 65 ans et souffrant d’au moins une maladie chronique (5,8 millions) », précise le HCP qui vient de publier une étude intitulée « Pandémie covid-19 dans le contexte national: Situation et scénarios ».

Cette pandémie touche la population différemment selon l’âge et selon l’existence d’une maladie chronique, ce qui amène à procéder à sa répartition par rapport à ce double critère, relève la même source, ajoutant qu’il est également important de distinguer la population engagée dans l’économie représentée par les actifs occupés. Avec près de 36 millions d’habitants, la population au Maroc est relativement jeune, enregistrant un âge moyen de 31,9 ans et composée de 7,4% d’individus âgés de 65 ans et plus, fait savoir le HCP, notant que la population active occupée s’élève à 10,7 millions d’individus.

« A contrario et si on se limite à la frange de 15 à 64 ans, 18,6 millions d’individus ne présentent pas de maladie chronique et sont considérés à moindre risque », souligne-t-on, estimant que parmi les 10,5 millions d’actifs occupés de moins de 65 ans, 7,9 millions n’ont aucune maladie chronique. Parallèlement, le HCP rappelle que dès l’enregistrement du premier cas confirmé de la covid-19 au Maroc (2 mars dernier), une série de mesures ont été instaurées progressivement dont les principales sont la fermeture des frontières et des écoles mais également un large confinement de la population accompagné de règles de distanciation et d’hygiène. Ces mesures ont été essentielles afin de ralentir la propagation de la maladie.

Sans ces mesures, la propagation aurait été d’une toute ampleur pour atteindre une éventuelle immunité collective mais avec des impacts dévastateurs tant sur le nombre de contaminations que sur le niveau de pertes humaines, estime-t-il.