L’université d’Oxford devrait commencer, ce jeudi, ses premiers essais cliniques sur l’Homme d’un vaccin développé par ses chercheurs pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

« Le vaccin développé par l’Université d’Oxford sera testé sur l’Homme à partir de ce jeudi », avait déclaré la veille le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock, lors de la conférence de presse quotidienne du gouvernement sur le nouveau coronavirus.

Le premier essai mené par l’Institut Jenner relevant de l’université d’Oxford est destiné à évaluer, dans sa première phase, la sécurité et l’efficacité du vaccin.

Quelque 551 personnes recevront une dose du potentiel vaccin, qui concerne jusqu’à 1.112 volontaires, tandis que l’autre moitié recevra un vaccin témoin. En outre, 10 participants recevront deux doses du vaccin expérimental, espacées de quatre semaines.

L’équipe de Sarah Gilbert professeur de vaccinologie à l’Université d’Oxford, qui dirige cette recherche estime à 80% les chances de sa réussite et prévoit de produire un million de doses disponibles du vaccin d’ici au mois de septembre, dans l’espoir de le rendre largement disponible dès l’automne en cas de succès.

Le quotidien The Times avait rapporté que le gouvernement serait prêt à financer à l’avance la fabrication de millions de doses si les résultats du vaccin s’avèrent prometteurs, ajoutant que cela permettrait de le rendre immédiatement accessible au public.

Le développement de ce vaccin potentiel a coûté au gouvernement britannique environ 20 millions de livres sterling (M£), selon le ministre de la Santé, qui a annoncé qu’un autre projet de 22,5 M£ sera mis à disposition à l’Imperial College de Londres pour soutenir la phase 2 des essais cliniques et préparer une étude plus vaste de la phase 3, la dernière avant la commercialisation du vaccin.

Le ministre avait ainsi salué mercredi un « développement prometteur » dans les recherches, notant qu’il faudrait normalement « des années » avant d’arriver à un tel stade de recherche.

Le vaccin développé par l’Institut Jenner de l’Université d’Oxford est basé sur un adénovirus modifié touchant les chimpanzés. Il permet de générer une forte réponse immunitaire avec une seule dose et il ne s’agit pas d’un virus qui se réplique.

De tels essais ont déjà commencé dans d’autres pays comme la Chine et les Etats-Unis et doivent débuter à la fin du mois en Allemagne, selon la presse britannique.