Infomediaire Maroc – Le déficit en logements est passé de 1,2 million d’unités en 2002 à 400.000 en 2018, indique jeudi le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, à l’occasion des Journées mondiale et arabe de l’habitat.

Dans un communiqué, le ministère rappelle à cette occasion que, en 2010, le Roi Mohammed VI a reçu le prix ONU-Habitat, en reconnaissance des efforts consentis par le Maroc, sous la conduite du Souverain, en matière de lutte contre l’habitat insalubre, dont le Programme national villes sans bidonvilles lancé en 2004.

En effet, relève-t-il, depuis 2004, 59 villes sur les 85 conventionnées ont été déclarées sans bidonvilles, contribuant à l’amélioration des conditions de vie de plus de 1,5 million d’habitants.

Les efforts du Maroc ont également concerné les autres formes d’insalubrité, dont le traitement a permis de renforcer la cohésion sociale et de contribuer à la réduction de la pauvreté, selon la même source, relevant à ce propos que la mise à niveau de quartiers sous équipés et non réglementaires a permis de généraliser l’accès aux équipements et infrastructures de base, améliorant les conditions de vie de 1,6 million de ménages, soit près de 8 millions d’habitants.

Le traitement de l’habitat menaçant ruine constitue une des autres priorités des pouvoirs publics, tant il touche la sécurité des citoyens, fait observer le ministère, notant que 43.697 bâtisses ont ainsi été recensées et 27.000 ont été conventionnées et font l’objet d’une attention particulière de l’ensemble des acteurs concernés.

Le ministère souligne en outre que les efforts consentis par le Maroc pour améliorer les conditions de vie des citoyens « sont servis par des dispositifs d’accompagnement innovants et dont de nombreux pays, notamment africains, tentent de s’inspirer ».

La mobilisation du foncier public et le développement du partenariat avec le secteur privé pour la promotion de l’habitat social ont permis d’accroître les capacités de production et contribuer au dynamisme d’un secteur clé de l’économie nationale, explique-t-il.

Aussi, le Fonds solidarité habitat et intégration urbaine, alimenté par des taxes parafiscales prélevées sur le secteur et réinjectées dans son activité, a permis de faciliter l’accès au financement du logement, particulièrement des ménages à revenu modeste et irrégulier.

En matière d’encadrement technique du secteur, le ministère indique avoir entrepris des actions qui visent l’amélioration du processus de production du logement sur le plan de la sécurité, de la qualité et de la durabilité et ce, à travers notamment le renforcement de l’arsenal réglementaire et normatif, la qualification et la classification des entreprises intervenant dans le secteur de l’habitat, la normalisation des matériaux de construction et la promotion de l’efficacité énergétique dans le bâtiment.

“L’Etat a mené aussi une réforme de son système juridique qui s’est traduite par l’élaboration d’un bon nombre de lois pour mieux encadrer le secteur, y encourager l’investissement et faciliter l’accès au logement aux citoyens appartenant aux différentes couches sociales”, soutient-il.

Rédaction Infomediaire.