La deuxième phase de la réforme du régime de change, entamée ce lundi, vise à perfectionner les mécanismes et la réglementation mis en place par Bank Al-Maghrib (BAM) pour permettre le bon fonctionnement de ce nouveau régime, a souligné Driss Effina, professeur d’économie.

L’élargissement de la bande de fluctuation du dirham de ±2,5% à ±5% constitue une « étape importante » dans cet exercice mené par la Banque centrale car il permettra de tester le dispositif mis en place lors de la première phase, a indiqué Effina dans une déclaration à l’agence MAP.

« Aujourd’hui, tout va basculer vers les banques privées qui vont se charger d’animer le marché de changes marocain », a-t-il relevé, estimant que cette nouvelle fourchette de fluctuation « reste très limitée ».

« Les ±5% de fluctuation ne vont pas avoir un impact très significatif. Nous allons avoir un petit impact sur le dirham comme l’étape d’avant », a poursuivi Effina, également président du Centre indépendant des analyses stratégiques.

Effina a rappelé que lors de la 1ère phase de cette réforme, « il y a eu des hauts et des bas du dirham » et ce, en fonction des différentes périodes liées notamment à la rentrée des Marocains résidents à l’étranger et aux hautes saisons du tourisme.

Vendredi dernier, le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration a décidé de procéder, après avis de BAM et à partir du 9 mars, à un élargissement de la bande de fluctuation du dirham de ±2,5% à ±5%, par rapport à un cours central fixé par la Banque centrale sur la base d’un panier de devises composé de l’euro (60%) et du dollar américain (40%).

Cet élargissement s’inscrit dans le cadre de la poursuite du processus de réforme du régime de change, qui a été initié en janvier 2018, et intervient après l’atteinte des objectifs assignés à la première phase.