Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, a suivi un exposé présenté par Abdelkader Amara, ministre de l’équipement, du transport, de la logistique et de l’eau sur les mesures prises pour sécuriser l’approvisionnement en eau.

Au début de sa présentation, le ministre a évoqué l’évolution de la situation de l’eau dans notre pays au cours de cette année, marquée par une pénurie des précipitations et des apports d’eau qui s’est répercutée négativement sur les réserves d’eau dans les barrages du Royaume, a indiqué le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi dans un communiqué lu à l’issue du Conseil.

Le ministre a évoqué par la suite le Programme national d’eau potable et d’irrigation 2020-2027, dont la convention-cadre pour sa mise en œuvre a été signée sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, le lundi 13 janvier 2020, avec une enveloppe budgétaire de 115,4 milliards de dirhams. Le Programme est articulé autour de cinq axes principaux, à savoir l’amélioration de l’offre hydrique, principalement par le biais de barrages, la gestion de la demande et valorisation de l’eau, le renforcement de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, la réutilisation des eaux usées traitées, et la communication et la sensibilisation.

Dans le cadre de la planification de l’eau à moyen et long termes, précise le ministre, le programme national d’eau et d’irrigation a été élaboré en application des Hautes orientations royales ainsi qu’en application des dispositions de la loi 15-36 relative à l’eau, qui oblige notre pays à adopter un plan national de l’eau s’étalant sur 30 ans.
Le coût du programme national de l’Eau 2020-2050, qui a été présenté et examiné lors des travaux de la commission ministérielle de l’Eau, est estimé à environ 383 milliards de dirhams au cours des trente prochaines années, a indiqué Amara, ajoutant que les orientations stratégiques de ce programme portent notamment sur la poursuite et l’amélioration de l’offre hydrique, la gestion optimale de la demande en eau ainsi que la protection des ressources hydriques, des systèmes écologiques et la gestion des phénomènes naturels extrêmes. En outre, le ministre a présenté les mesures urgentes destinées principalement au raccordement aux réseaux d’approvisionnement en eau potable des villes d’Agadir, Tanger, Targuist et Casablanca.

Concernant l’état d’avancement des travaux au niveau des Grands Barrages, le ministre a annoncé que les chantiers de cinq grands barrages ont été achevés avec un coût global de 5914 millions de dirhams, à savoir le barrage Dar Kharoufa (Larache), le barrage Charif Al-Idrissi (Tétouan), le barrage de Tamlout (Midelt), le barrage de Timaqit (Errachidia) et le barrage Ouljat Soltane (Khémisset), assurant que les travaux de construction de 14 autres grands barrages se poursuivent avec un investissement de 16 milliards de dirhams.

Dans le cadre de la mise en oeuvre du programme national d’approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation 2020-2027, des appels à projets seront lancés concernant la construction de cinq barrages au cours de l’année en cours, à savoir le barrage Koudyat El Berna (Sidi Kassem), les projets d’élévation des barrages Mohammed V (Taourirt) et Mokhtar Soussi (Taroudant), le barrage Routba (Taounate) et le barrage Bni Azzimane (province de Driouech), avec un coût estimé à 6700 millions de dirhams et une capacité de stockage de 2257 millions de mètres cubes, tandis que 14 barrages seront construits au cours de la période 2021-2027 pour un coût estimé à 15 milliards de dirhams, a poursuivi le ministre.

Une fois les travaux de ces barrages achevés, la capacité de stockage en eau au Maroc devrait atteindre 27 milliards de mètres cubes, a indiqué Amara.