Le Secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Khalid Samadi a indiqué que le modèle traditionnel de l’école marocaine demeure inchangé et statique et n’a pas accompagné les transformations sociétales.
S’exprimant à l’occasion de la rencontre nationale des lauréats du master en éducation et études islamiques, organisée du 15 au 17 juillet à Rabat sous le thème « La pensée éducative marocaine contemporaine », Samadi a mis en avant les changements profonds que connait le système des valeurs chez les générations, notant à cet effet, le rôle de l’école dans la construction de ce système dans les pays émergents.
Les
transformations sociétales et économiques ont eu un impact sur
l’enseignement, axé de plus en plus sur la profession, a-t-il expliqué,
relevant que la stabilité de la structure de l’enseignement
traditionnelle et son inadéquation avec ces transformations ont
engendré, notamment, le manque d’attractivité des établissements
traditionnels et des programmes et supports didactiques et la fraude
dans les examens.
L’abondance
de l’information, qui a fait de l’actualité une source et un savoir
scientifique, constitue un problème réel auquel l’enseignant est
confronté, a-t-il noté, ajoutant que l’élève préfère les supports
interactifs plutôt que le manuel traditionnel.
Pour mettre en place un nouveau modèle d’enseignement, le responsable gouvernemental a, notamment, plaidé pour l’élaboration d’un nouveau livre blanc prenant en compte la complémentarité entre les connaissances, les compétences et les valeurs, la formation d’enseignants qui gèrent la connaissance au lieu de la transmettre, faire de l’école à un espace éducatif multi-services et réhabiliter la vie scolaire.