Infomediaire Maroc –   Le président kényan Uhuru Kenyatta a ouvert, lundi à Nairobi, les travaux de la Conférence de haut niveau sur l’économie bleue durable, une rencontre qui connait la participation de plus de 6 000 délégués qui devront examiner, trois jours durant, les moyens de faire bénéficier à l’espèce humaine l’ensemble des océans, des fleuves et des lacs et d’en faire des créneaux porteurs pour le développement durable.

Le Maroc est présent en force à cette conférence par une délégation conduite par le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch, et composée notamment du ministre délégué chargé de la coopération africaine, Mohcine Jazouli, l’ambassadeur du Maroc au Kenya, El Mokhtar Ghambou, le directeur de l’Institut National de Recherche Halieutique, Abdelmalek Faraj et la directrice de l’Agence nationale du développement de l’Aquaculture, Majida Mâarouf.

Placée autour du thème « L’économie bleue et le programme 2030 pour le développement durable », la conférence se concentrera sur les nouvelles technologies et l’innovation pour les océans, les mers, les lacs et les rivières ainsi que les défis que posent ces ressources et les énormes opportunités qu’elles présentent pour l’humanité.

Pas moins de 14 000 accréditations pour les délégués gouvernementaux, les experts et les représentants des ONG, des médias et de la société civile de 181 pays, dont le Maroc, ont été accordées par les organisateurs de cette grande manifestation qui se tiendra au Centre International de Conférence à Nairobi, apprend-on sur le site officiel de la conférence.

Outre les deux concepts piliers : «durabilité, changement climatique et contrôle de la pollution» et «production, croissance économique accélérée, emploi et réduction de la pauvreté», la conférence devra discuter de plusieurs sous-thèmes ayant trait notamment au «transport et connectivité mondiale», «emploi, création d’emplois et éradication de la pauvreté», «villes, divertissement touristique et économie bleue», «énergie, ressources minérales et développement durable», «gestion et maintien de la vie marine, conservation et activité économique durable» et «action pour le climat, agriculture et océans».

Dans le cadre des séances plénières ou des ateliers, les participants devront se pencher sur les moyens permettant de changer de stratégie à long terme pour renouer avec un modèle de développement soutenable, qui fasse le lien entre les différentes activités et secteurs économiques exercés sur les zones marines et côtières, et qui permette dans le même temps d’améliorer le bien-être et de restaurer l’équité sociale tout en préservant l’environnement.

Le tourisme, les transports maritimes, la pêche et l’aquaculture, la production d’énergie doivent ainsi évoluer vers des modèles durables.

La transition vers l’économie bleue vise, selon les experts, à promouvoir un autre modèle de développement intégrant les capacités de charge du milieu naturel, en limitant les prélèvements et les déchets, en réduisant l’empreinte carbone du secteur maritime et en proposant bien être et travail décent.

Les participants auront aussi la lourde tache d’identifier clairement les voies et moyens du succès de l’économie bleue ainsi que les partenariats qui à tous les niveaux permettront d’y contribuer.

L’économie bleue conçoit les océans et les eaux intérieures comme des «espaces de développement» où l’aménagement du territoire englobe la conservation, l’utilisation durable, l’extraction des ressources pétrolières et minières, la bioprospection, la production d’énergie durable et le transport maritime. Elle comporte plusieurs composantes, dont les industries maritimes traditionnelles que sont la pêche, le tourisme et les transports maritimes, mais aussi des activités nouvelles ou émergentes, comme les énergies maritimes renouvelables, l’aquaculture, les activités extractives sur les fonds marins, la biotechnologie marine et la bioprospection.

Rédction Infomediaire