La chute des prix du pétrole permettrait d’alléger de manière « très significative » les effets négatifs de la crise du coronavirus (covid-19) sur les recettes en devises du Maroc, notamment celles liées au tourisme, aux transferts des Marocains résidant à l’étranger et aux flux d’investissement directs étrangers, a souligné l’économiste Omar Bakkou.

Ce repli de l’or noir exercera un impact positif extrêmement important sur le volume global des importations du Maroc et ce, en raison de la part capitale que représente les importations de ce produit et des produits énergétiques d’une manière générale dans les importations totales, soit environ 20% en moyenne selon les années, explique Bakkou.

Le spécialiste de la politique de change a, dans ce sens, relevé que cette baisse des importations impactera, à son tour, très positivement la balance commerciale, le compte courant et, partant, les avoirs de réserve du Maroc.

Le marché du pétrole s’enfonce depuis plusieurs semaines avec un effondrement inédit du baril de WTI pour livraison en mai qui a carrément basculé au territoire négatif pour s’échanger à près de -40 dollars à la clôture de lundi, sous l’effet de la propagation du covid-19, de la diminution de la demande et de l’augmentation des stocks.

Le contrat suivant, pour livraison en juin, qui deviendra la référence à partir de mercredi et sur lequel les marchés sont déjà focalisés, reculait de 21,24% à 16,07 dollars, peu après avoir touché un plus bas à 11,6 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a, pour sa part, chuté de 18,93% à 20,73 dollars à Londres.