Infomediaire Maroc – Grâce à l’accélération de sa stratégie industrielle, le Maroc a réussi à enregistrer des progrès remarquables en 2017. À l’occasion de la publication de son rapport The Report: Morocco 2018, le cabinet d’intelligence économique et de conseil Oxford Business Group (OBG) désigne le royaume comme étant dans une position de force à l’aube de la nouvelle décennie. Les industries exportatrices telles que l’automobile, l’aéronautique, les mines et l’agroalimentaire devraient contribuer à une croissance du secteur industriel de 14% à 23% d’ici 2020. Les indices économiques prévoient une forte croissance en 2018.

Bien diversifiée, la croissance de l’économie marocaine des dernières années a été principalement portée par les secteurs agricole, minier et manufacturier. Les industries en plein essor sont l’aéronautique, l’automobile et le textile. Les faibles coûts de main-d’œuvre et la proximité avec l’Europe sont des facteurs qui contribuent à rendre le pays attrayant d’un point de vue économique. L’agriculture demeure un pilier de l’économie marocaine qui procure de l’emploi à près de la moitié de la population active et qui contribue à 15% de son PIB.

Avec plus de 11 millions de visiteurs annuellement, le tourisme est un autre contributeur majeur au PIB qui a généré plus de 6 milliards d’euros de revenus en 2017. Les indicateurs économiques pointent vers le haut pour 2018, avec une croissance estimée à 3%. Le lancement de plusieurs écosystèmes industriels et de zones économiques spéciales (ZES) a permis de diversifier et régionaliser les investissements et d’accroître les IDE pour la première fois en deux ans.

‘‘Les réformes entreprises au Maroc devraient stimuler son industrie manufacturière, récupérer plus de liquidités et assurer son succès économique à long terme. Alors que certains défis restent à relever pour que le Maroc puisse prendre la tête des pays de la région, l’accès au financement et la consolidation des chaines d’approvisionnement locales contribueront à poursuivre son développement social et sa croissance économique’’, a expliqué le rédacteur en chef d’OBG, Oliver Cornock.

The Report: Morocco 2018 contient un entretien avec le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, nommé en avril 2017 après une impasse politique de six mois. Les lecteurs y retrouveront également des entrevues avec le ministre de l’Économie et des Finances, Mohamed Boussaid, le gouverneur de la Banque Al Maghrib (Banque Centrale), Abdellatif Jouahri, le président de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO), Marcel de Souza, le Haut-Commissaire au plan (HCP) du Maroc, Ahmed Lahlimi Alami et le PDG de Renault Maroc, Marc Nassif, le plus grand producteur automobile du pays.

Pour le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, le chemin vers la prospérité est bien tracé pour les prochaines années et les priorités économiques et fiscales sont bien définies. « De 2018 à 2021, notre gouvernement vise à atteindre une croissance économique soutenue de 5 %, ramener le taux de chômage à moins de 8,5% et maintenir la stabilité macroéconomique, y compris un déficit budgétaire de 3 % ou moins du PIB et un ratio dette – PIB inférieur à 60 %. Ces objectifs ont été reflétés dans la loi de finances pour 2018 à travers quatre grandes priorités, à savoir le soutien aux secteurs sociaux, les incitatifs à l’investissement privé, la détermination à faire progresser la régionalisation ainsi que la réforme de l’administration publique. »

Tanger : une plaque tournante stratégique

La ville de Tanger et sa région sont également à l’honneur dans cette nouvelle publication avec un chapitre spécial qui lui est consacré. Cette ville septentrionale, qui était restée en retrait derrière les autres grandes agglomérations du pays pendant des décennies, connaît un nouvel essor depuis la fin des années 1990 avec le lancement du plan de développement économique du roi Mohammed VI visant à tirer profit de son emplacement stratégique à l’entrée du détroit de Gibraltar et aux portes d’Europe. Centre de l’industrie automobile marocaine, les installations portuaires de Tanger-Med en font une plaque tournante unique entre l’Afrique et l’Europe.

Selon le directeur éditorial d’OBG pour l’Afrique du Nord, Jaime Pérez-Seoane, l’un des grands succès de l’économie marocaine réside dans la poursuite simultanée de son développement interne et la réalisation de ses ambitions régionales. « Alors que des réformes sont menées pour stimuler la consommation interne et hausser les données relatives au développement social, le royaume s’est positionné comme étant une plaque tournante en matière logistique tout en affirmant, année après année, sa force en tant qu’acteur financier.»

The Report: Morocco 2018 présente des portraits des industries florissantes comme l’automobile l’aéronautique, le textile, les phosphates ou l’agro-industrie. Des analyses économiques, bancaires et juridiques y figurent notamment. Une section est également consacrée à la nouvelle charte d’investissement, en partenariat avec Naciri et Associés et Allen et Overy.

 

Rédaction Infomediaire