Le comportement général des Marocains a été indéniablement chamboulé depuis l’avènement de la pandémie. Dans la foulée de ces changements, il s’avère qu’une large frange de Marocains ont pu approfondir leur connexion avec la religion durant la période de la crise sanitaire.

Dans un récent rapport de l’Arab Barometer, il ressort 51 % des Marocains se déclarent être totalement religieux, 39 % le sont un peu moins et 6 % pas du tout. Ces chiffres traduisent une hausse par rapport aux résultats recensés dans l’édition  2018 du même sondage, quand 38 % des sondés se disaient être complètement religieux, 44 % un peu moins et 13 % pas du tout. Cette évolution s’explique par le fait que les gens se tourneraient vers la religion dans les temps de crises, indiquent les auteurs de l’étude.

Alors qu’en 2018, plusieurs jeunes de la tranche d’âge des 18-29 ans se déclaraient non religieux, c’est cette même catégorie qui a marqué un revirement depuis le début de la pandémie. Le rapport indique que ceux qui disposent d’un niveau d’éducation avancé sont peu enclins à se dire religieux, par rapport aux autres. De plus, il s’avère que les femmes sont plus religieuses que les hommes, un constat qui est partagé dans le milieu urbain tout aussi bien que rural.

En outre, plus de six Marocains sur dix déclarent prier quotidiennement (64 %), tandis qu’un cinquième des citoyens déclarent écouter le Coran quotidiennement.