Le Parlement britannique a approuvé mardi la tenue d’élections législatives anticipées le 12 décembre, dans l’espoir de mettre fin à l’impasse politique sur le Brexit. 

Le projet de loi convoquant ces élections, les troisièmes en quatre ans, a été adopté à une majorité écrasante de 438 voix à la Chambre des Communes, qui avait auparavant rejeté un amendement du parti travailliste de l’opposition fixant la date des élections au 9 décembre.

Ce scrutin a été convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, dans une tentative de regagner sa majorité, sur fond de crise politique profonde autour du Brexit. 

La Chambre des communes, qui avait rejeté lundi une motion du gouvernement visant à convoquer des élections le 12 décembre et dont l’approbation requérait la majorité des deux tiers, s’est résolue enfin à mettre un terme à cette « paralysie » en approuvant la date proposée par le Premier ministre qui s’est engagé à ne pas soumettre une nouvelle fois l’accord de divorce négocié avec l’UE aux députés, avant la dissolution du Parlement.

Ces élections seraient les troisièmes en quatre ans, après un scrutin anticipé en 2017, déjà avec le Brexit en toile de fond, deux ans après celui de 2015. Même s’il est en position de force dans les sondages, Boris Johnson risque gros, selon des analystes. 

Initialement prévu le 29 mars dernier, le Brexit avait déjà été repoussé au 12 avril, puis au 31 octobre. Le nouveau report accordé par Bruxelles prévoit une date butoir au 31 janvier mais avec la possibilité pour le Royaume-Uni de quitter le bloc des 27, le 30 novembre ou le 31 décembre, en cas de ratification de l’accord de divorce avant ces échéances.

Le projet de loi convoquant les élections législatives anticipées doit être encore approuvé par la Chambre de Lords, qui l’examinera mercredi.