Infomediaire Maroc – Le Maroc a pu renforcer son attractivité aux yeux des investisseurs étrangers à la faveur de la stabilité politique dont le Royaume jouit et des réformes audacieuses mises en œuvre durant les dernières années, a déclaré Graham Thompson, directeur du département Afrique au sein d’Ernst & Young (EY), un des plus importants cabinets d’audit financier et de conseil au monde.
Le Maroc a pu asseoir un environnement favorable aux investissements grâce à une série de réformes mises en œuvre ces dernières années, a indiqué Thompson, relevant que ces réformes offrent les garanties solides que les investisseurs cherchent en termes de protection de leurs projets et de conditions d’épanouissement de leurs activités.
Ces réformes ont conféré au Maroc une forte visibilité dans les rangs de la communauté d’affaires, a-t-il dit.
Le Maroc bénéficie d’un autre avantage de taille à savoir sa position géographique hautement stratégique, a fait observer le responsable de EY, ajoutant que la proximité du Royaume par rapport à l’Europe facilite les échanges entre le Maroc et le vieux continent.
Il a cité la présence de plus en plus forte dans le Royaume d’investisseurs européens, en particulier en provenance de la France et de l’Espagne.
Et d’ajouter que les réformes initiées par le Maroc et cette proximité par rapport à l’Europe ont facilité l’émergence du Maroc dans plusieurs secteurs porteurs dont l’industrie automobile.
Thompson s’est également attardé sur la stabilité politique dans le Royaume, soulignant qu’il s’agit d’un volet très important pour les investissements étrangers. Le Maroc a su préserver et renforcer sa stabilité en particulier depuis 2011, l’année qui a connu des bouleversements dans un certain nombre de pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.
S’agissant des perspectives d’avenir, l’expert de EY estime que le Maroc devra continuer à travailler pour renforcer sa position parmi les destinations d’investissement en Afrique, bénéficiant des nombreux avantages comparatifs dont il jouit.
Il a, dans ce contexte, relevé que la croissance économique régulière que le Maroc enregistre, contrairement à certains pays du continent, devra aider à maintenir la position du pays sur les radars des investisseurs en quête d’opportunités dans le continent.
Le rapport 2018 de EY sur les investissements en Afrique a montré que le Maroc a rattrapé l’Afrique du Sud, avec laquelle le Royaume partage désormais la première place en termes d’investissements étrangers directs (IED) en Afrique.
D’après le rapport, le Maroc et l’Afrique du Sud ont attiré chacun 96 projets d’investissements étrangers en 2017. La troisième place revient au Kenya avec 67 projets. L’Egypte vient en sixième position avec 56 projets.
«Le Maroc, qui partage le fauteuil de leader avec l’Afrique du Sud, demeure une des destinations les plus attrayantes pour les investissements en Afrique», indique la compagnie, citant, parmi les points forts du Maroc, sa croissance économique «consistante».
Grâce à un climat stable et des fondements économiques solides, le Maroc a drainé, avec l’Afrique du Sud, le plus grand nombre d’IED en Afrique en 2017, poursuit EY.
Le cabinet s’est particulièrement attardé sur le secteur de l’industrie automobile, devenu un des piliers de l’économie marocaine. Ce secteur continue d’attirer les investisseurs au Maroc d’autant plus que le Royaume entend consolider sa position en tant que hub international de cette industrie porteuse, indique le cabinet.
En Afrique du nord, région qui regroupe le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et l’Egypte, le Royaume s’impose comme leader incontesté, s’accaparant 52 pc de la totalité des IED dans la région, loin devant l’Egypte, deuxième avec 30 pc.
Tout comme l’Afrique du Sud en Afrique australe, le Nigeria en Afrique de l’Ouest et l’Ethiopie en Afrique de l’Est, le Maroc est la principale puissance économique en Afrique du Nord, indique encore EY.
Le Maroc, l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Ethiopie représentent à eux seuls 40 pc du nombre total des IED dans tout le continent africain, selon le rapport.
Sur un plan global, EY fait état d’une hausse des IED en Afrique en 2017, avec 718 projets, un chiffre qui représente une hausse de 6 pc par rapport à 2016.
Cette hausse s’inscrit en droite de ligne de la reprise économique que connaît le continent, ajoute la multinationale des services, soulignant qu’un nombre élevé de projets porte sur la nouvelle génération de secteurs, dont les infrastructures et l’énergie.
Compté parmi les Big Four des cabinets internationaux, EY est le troisième réseau mondial en termes de chiffre d’affaires, après PwC et Deloitte mais devant KPMG, selon les données de 2017.

Rédaction Infomediaire.