Les nombreux atouts du Maroc pour accueillir les investissements dans le secteur de l’industrie automobile, érigé en priorité économique, ont été présentés, mardi soir à Paris.

Une conférence sur « L’industrie automobile au Maroc » a réuni, dans la capitale française, plusieurs hommes d’affaires et potentiels investisseurs français et de diverses autres nationalités, autour d’opérateurs économiques marocains notamment des représentants de Tanger Med Zones, d’Immorente Invest, première foncière dédiée à l’immobilier locatif cotée à la Bourse de Casablanca, et de Colliers International, société de gestion de portefeuille immobilier indépendante détenue par l’un des leaders mondiaux des services immobiliers aux entreprises.

Trois principales thématiques ont été abordées lors de cette rencontre, organisée par LPA-CGR avocats, l’un des premiers cabinets français d’Affaires par la taille, également présent au Maroc, à savoir, les atouts du Maroc pour accueillir l’industrie automobile, les retours d’expérience et la sécurisation et optimisation des aspects immobiliers.

Dans une déclaration, Romain Berthon, Avocat Associé chez LPA-CGR avocats, a souligné tout l’intérêt de cette conférence pour expliquer aux investisseurs potentiels les différents atouts du Maroc pour attirer les investissements, notamment dans le secteur de l’automobile, mais aussi le droit des affaires marocain.

Le choix de Paris pour tenir cette conférence est tout indiqué, a-t-il dit, étant donné que la capitale française est une importante place financière par où transite les différents investisseurs intéressés par le marché africain.

Ouvrant la rencontre, Romain Berthon a tout d’abord souligné « les points forts » du Maroc à savoir une compétitivité des coûts, une stabilité sociale et politique, un cadre juridique idoine et une vraie et réelle réflexion sur les secteurs que le pays veut développer.

En plus d’être un hub vers l’Afrique donnant accès à un marché de plus d’un milliard de consommateurs, le Maroc dispose de véritables plans stratégiques pour l’accélération industrielle où le secteur automobile, premier secteur exportateur au Maroc, occupe un important rang.

L’avocat associé a également livré à l’assistance un aperçu sur le Droit marocain, « un Droit commun libéral qui garantit la liberté d’entreprendre laquelle est garantie par la Constitution » du pays, ainsi que sur la protection de l’investissement et sur le code du travail.

En vue de drainer et encourager les investissements, le Maroc dispose de régimes spécifiques favorables dotés de mesures incitatives, tels le régime spécifique des zones d’accélération industrielles, les conventions d’investissement avec l’Etat et le fonds de développement industriel et des investissements, a-t-il détaillé.

La rencontre a été marquée également par la présentation de l’expérience réussie d’un investisseur étranger au Maroc, en l’occurrence le groupe mondial LEONI, spécialisé dans le câblage pour moteurs automobiles, avec plus de 90.000 employés dans le monde et un chiffre d’affaires de 5,1 Milliards d’euros.

Le groupe mondial, qui dispose de 49 usines dans 18 pays, est fortement présent au Maroc où il emploie 8.700 personnes dans des usines à Ain Sbaa, Bouskoura, Bouznika et Berrechid. Au Maroc, le groupe dispose aussi d’un centre de R&D regroupant plus de 100 personnes.

Sur le choix porté sur le Maroc, Vincent Mercier, Directeur Général de Leoni Wiring Systems a affirmé que le Royaume est l’un des pays où le coût usine est le moins élevé, outre le fait que le pays dispose d’un réservoir de main d’œuvre très important et de cadres d’un excellent niveau technique et polyglottes.

Le pays propose aussi des incitations financières aux investisseurs via le Fonds Hassan II et des taux d’impôts encourageants. Le Maroc garantit également un environnement business très favorable avec une rapidité de traitement des dossiers d’investissement, un cadre juridique structuré, un système d’exemption des droits de douane sur les importations et un système de financement privé local performant, a-t-il expliqué

Lors de cette rencontre, Ilham Khalil, Directrice de Tanger Free Zone (TFZ), le plus important pôle d’activité de la région du Nord dans le Royaume, a livré un aperçu sur l’activité de la zone spécialisée majoritairement dans le secteur automobile.

Elle a également souligné la géo-localisation stratégique de la TFZ (proximité de l’Europe, Détroit de Gibraltar…). Le Maroc a lancé plusieurs projets dont la région Nord a profité : autoroutes, ferroviaire (LGV), Portuaires (Tanger Med I et II). « Tout cela fait du Maroc un important hub d’accès à des pays africains et permet aux industriels présents un rayonnage très intéressant et une connexion rapide avec l’Europe ».

Après avoir exposé les grandes opportunités d’investissement dans le nord du Maroc et dans le Royaume en général, et la qualité d’infrastructures qui distingue le pays, la Directrice de Tanger Free Zone (TFZ), a souligné que plus de trente cinq nationalités d’investissements se sont implantées à Tanger Med où de grands groupes se sont installés, notamment des constructeurs automobiles.

Grâce à ses grandes infrastructures et aux facilités d’investissement, « le Maroc continuera d’être une terre d’accueil pour le secteur automobile », a-t-elle affirmé.

Wafi El Yacoubi, Directeur Général Délégué de Colliers International Maroc, a souligné de son côté que le Maroc figure sur « la carte mondiale des fournisseurs automobiles et de la carte automobile mondiale », en raison de ses nombreux atouts économiques et de sa stabilité politique comparativement avec d’autres pays de la région.

Il a également exposé les stratégies immobilières pour lesquelles optent les investisseurs industriels au Maroc et le processus de leur implantation, tout en analysant les avantages et les inconvénients des configurations « crédit bail » et « built to suit » (solution clé en main) pour les investisseurs potentiels.

Soumaya Tazi PDG d’ Immorente Invest, a présenté, pour sa part, les opérations que peut assurer Immorente Invest pour les potentiels locataires de l’industrie automobile, y compris pour les primo-entrant au Maroc, c’est-à-dire les industriels qui viennent investir pour la première fois au Royaume