ZAKARIA FAHIM, président du CJD International

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    Infomediaire : Vous venez de lancer HUB Africa, pouvez-vous  nous en dire plus ?
     
    ZAKARIA FAHIM : HUB Africa c’est tout simplement le salon des entrepreneurs et des entreprises d’Afrique, il se veut le rendez-vous annuel des créateurs et chef d’entreprises africain. Une plateforme innovante et à forte valeur ajoutée, conçue par des entrepreneurs pour des entrepreneurs. C’est un lieu  de rencontres et de partages entre experts, décideurs, entrepreneurs du Maroc et d’Afrique Subsaharienne. C’est un lieu de formation, d’informations et d’échanges ayant pour vocation d’accompagner les porteurs de projets et les dirigeants de jeunes entreprises dans la création, le financement,  la reprise et le développement de leur activité. C’est l’espace B2B par excellence, avec une grande ouverture sur les porteurs de projets, l’entrepreneur  peut rencontrer les partenaires et les exposants et partager l’expérience d’autres entrepreneurs.  HUB Africa est aussi un lieu où le politique vient communiquer et présenter de qu’il fait pour promouvoir l’Entrepreneuriat. Pour cette première édition, nous défendons le modèle de l’auto-entrepreneur, (modèle de rupture que promeut le CJD au Maroc et en Afrique) comme l’outil ad-hoc pour faire basculer l’Informel vers le Formel et aussi permettre de démocratiser et surtout simplifier le passage à l’acte. L’entrepreneur, le repreneur d’une entreprise, le candidat à la franchise, le dirigeant d’une jeune entreprise ou patron de PME, trouveront à HUB Africa forcément  des hommes et des femmes  passionnés par l’entrepreneuriat et des solutions  sur mesure pour faire aboutir leurs projets d’entreprise. Seront attendus entre 15 000 à 20 000 porteurs de projets, créateurs et chefs d’entreprises de PME et de TPE et au programme  plus de 50 conférences, ateliers et débats, 
     
    Infomediaire : Est-ce une nécessité au regard des engrenages que vit l’entrepreneuriat en Afrique ?
     
    ZAKARIA FAHIM : Si l’on s’accorde aujourd’hui à reconnaître l’importance de l’entrepreneuriat notamment dans la lutte contre la pauvreté et le chômage, créer un espace institutionnel qui lui soit dédié est donc une priorité.  En effet, il n’y a  pas que le salariat dans le privé ou le fonctionnariat, il ya une troisième voie à valoriser le plus en amont, en rappelant que l’entrepreneuriat est un métier et surtout le valoriser au niveau de l’école. En effet l’Entrepreneur démarre à l’école
     
    Pour cette première édition, quartes orientations stratégqiques seront au cœur des débats pour faire du HUB Africa un lieu
    1/ d’influence politique : visites officielles des ministres, des représentants de la sphère publique, parapublique et territoriale… 
    2/ de découverte : nouvelles mesures visant à promouvoir l’auto-entrepreneur, en particulier pour entreprendre en Afrique ;
    3/ de formation : programmes exclusifs pour aider les entrepreneurs africains à franchir les paliers de la croissance et murir ; 
    4/ d’affaires : le partenariat Sud-Sud, 
    Où l’entreprise 2.0 et sa nouvelle génération d’entrepreneurs africains seront a l’honneur.
     
    Infomediaire : Quel peut être l’impact  d’un évènement comme HUB AFRICA dans nos sociétés et nos économies ?
     
    ZAKARIA FAHIM : Le salon ambitionne d’impulser une nouvelle dynamique aux partenariats commerciaux et aux investissements. Il est conçu comme un lieu de formation, d’informations et d’échanges ayant pour vocation d’accompagner les porteurs de projets et les dirigeants de jeunes entreprises dans la création, la reprise et le développement d’une activité. Il se décline à travers de nombreuses thématiques. A la fois révélateur de nouvelles tendances entrepreneuriales et véritable outil pratique pour les créateurs et dirigeants d’entreprises, le Salon des Entrepreneurs et des entreprises d’Afrique rassemble tous profils d’entrepreneurs (porteurs d’idées, demandeurs d’emploi, chefs d’entreprises, TPE, candidats à la franchise, cadres-repreneurs, jeunes entreprises innovantes, dirigeants de PME…) venus pour acquérir les fondamentaux ou approfondir leurs connaissances auprès de l’ensemble des acteurs – privés & publics – de la création et du développement des entreprises. Par ailleurs, la mise en place du statut de l’auto-entrepreneur dans nos pays donnera de la dignité aux jeunes entrepreneurs, en instituant la couverture sociale pour lui et sa famille et en le bancarisant. Cela passe par le M-Payement pour le règlement de leurs recettes et aussi leur couverture sociale et impôts, par le biais de la retenue à la source. Objectif, faciliter le paiement de la couverture sociale en le rendant indolore par sa captation au fil de la perception des recettes via la retenue à la source.
     
    Infomediaire : Comment un réseau comme CJD peut aider à sortir de ces engrenages-là qui découragent et vouent les jeunes entrepreneurs à l’échec ?
     
    ZAKARIA FAHIM : Pour nous, tout jeune dirigeant soit s’engager pour influencer. Depuis 1938, date de création du premier CJD, nous  avons souvent été précurseurs et acteurs de changements. Le CJD ouvre des débats et prend parfois des positions parfois à contrecourant des idées dominantes. Il a favorisé de nombreuses prises de conscience dans le monde patronal. Le mouvement poursuit, depuis sa création, une action permanente d'influence à travers ses publications, ses prises de position, ses propositions de réforme, sa présence dans les instances de décision. Dans ce sens, le CJD International propose des  modèles de rupture tel que le régime de l’auto-entrepreneur qui démystifie l’acte d’entreprendre et offre une perspective pour favoriser la sortie de l’informel. Il  offre des formalités de création d’entreprises allégées ainsi qu’un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations et contributions sociales et de l’impôt sur le revenu. Le jeune porteur de projets sera mis en confiance et  peut entreprendre en toute sécurité. En fêtant l’entrepreneur, en donnant la parole à des jeunes issus de milieux défavorisés qui ont réussi, on tord le cou aux lieux communs qui veulent nous faire  croire que seuls les héritiers et les riches peuvent entreprendre. Yes we can doit être la devise de chaque jeune. Et cela passe par la rupture de leur isolement que leur offre Hub Africa.
     
    Infomediaire : CJD est un réseau qui s’internationalise d’où l’appellation CJD International. Quel est aujourd’hui le poids de cette organisation auprès des institutions de références ?
     
    ZAKARIA FAHIM : Nous sommes présents dans 11 pays avec plus de 6 000 membres. Nous sommes partenaires et reconnus par les institutions publiques et para publiques opérant dans le domaine de l’entreprise.
    Nous voulons par notre réseau international, sortir d’une reconnaissance nationale et régionale pour passer à un partenariat plus global. Nous travaillons avec les Nations Unies et l’Union Européenne. Notre vision : Mettre l’économie au service des Femmes et des Hommes est la réponse pour humaniser notre économie et sortir d’une spirale où les riches sont plus riches et les pauvres plus pauvres. Nous sommes qu’au début de la construction d’un pont avec les instances internationales et comptons par nos réalisations les intéresser à nos actions pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs. Et comme on dit au CJD : « Dire ça fait rire et Faire ça fait Taire »
     
    Infomediaire : A votre arrivée à la tête du CJD International vous aviez annoncé que votre ambition est d’en faire le premier réseau francophone. Qu’en est-il aujourd’hui ?
     
    ZAKARIA FAHIM : Nous pensons que nous sommes la première association de jeunes dirigeants de culture francophone construite en réseau international.
    En plus de cette volonté d’être pionnier, nous voulons surtout promouvoir la contagion positive de nos valeurs, à savoir développer au-delà du microcosme du CJD une performance économique mais aussi et surtout sociale et sociétale.
     
    Infomediaire : Quels sont aujourd’hui les grands projets en cours ?
     
    ZAKARIA FAHIM : En plus de notre Hub Africa qui se veut être le rendez-vous annuel des entrepreneurs de l’Afrique, nous travaillons sur 2 volets :
    1- Améliorer la performance des entrepreneurs par 
    a. Développement de modules E-learning en intelligence économique avec une dimension culturelle pour mieux collaborer avec les autres pays Africains et aussi en management ;
    b. Créer une WebTV des bonnes pratiques entrepreneuriales à partager entre dirigeants
    c.
    2- Participer à des projets sociétaux
    a. Lancement du premier serious game sur la Prévention du Sida dans les TPE africaines
    b. Réalisation d’un projet pilote pour utiliser le téléphone mobile avec des push vocaux pour les agriculteurs souvent illettrés pour apporter de l’information à valeur ajoutée personnalisée par la voix.