Le Plan Maroc Vert (PMV) et la création de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andzoa) ont permis d’accumuler des expériences réussies de replantation de l’arganier alors que pendant de nombreuses années, les projets de plantation étaient réalisés uniquement dans le domaine forestier.

 

Actuellement, la réserve de biosphère de l’arganeraie (RBA) au Maroc couvre une superficie d’environ 2,5 millions d’hectares (toutes essences forestières confondues) et l’arganier y occupe la part la plus importante avec une superficie de 830.000 hectares concentrée notamment au niveau de la région de Souss-Massa.

 

Les actions des différents acteurs concernés ont entraîné depuis les années 90, une véritable dynamique tout au long de la chaîne de valeur de l’arganier, à travers les opérations de reboisement et les campagnes de sensibilisation au sein de la population locale.

 

Un investissement de 2,8 milliards de DH sera alloué à la réhabilitation de l’espace vital de l’arganier pour une période de 10 ans, selon l’ANDZOA.

 

Les différents projets et opérations de ce chantier de réhabilitation sont prévus au contrat programme signé en 2011 et dont l’exécution a été entamée en 2013 après une vaste concertation qui a concerné l’ensemble des intervenants.

 

Parmi les objectifs de ce contrat programme figurent notamment la réhabilitation d’une superficie de 200.000 hectares sur 10 ans, la création d’exploitations modernes visant à faire intégrer l’arganier en tant que culture agricole, en plus de porter la production de l’huile d’argan à 10.000 tonnes à l’horizon de 2020, au lieu de 4.000 tonnes actuellement.

 

Cette dynamique a donné naissance, également, à de nouveaux concepts pour promouvoir l’arganier, à travers la mise en place de fermes dédiées à cette chaîne agricole, répondant aux critères scientifiques reconnus.

 

Les premières initiatives dans le cadre de cette vision ont débuté en décembre 2015, lorsque le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch a lancé un projet d’arganiculture couvrant une superficie de 600 hectares (ha), répartis sur le territoire de la commune rurale de Rasmouka pour un montant de 71MDH.

 

Dans le cadre de la valorisation de l’arganier , les travaux de recherche menés par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) sur l’arganier ont permis d’atteindre une avancée considérable en matière d’amélioration génétique et d’amélioration de la conduite technique de l’arganiculture.

 

« Six nouvelles variétés d’arganiers ont été développées et inscrites au catalogue officiel. D’autres variétés, dont une variété pollinisatrice performante, sont en cours d’inscription », a indiqué, le directeur du centre régional de la recherche agronomique, Abdelaziz Maimouni.

 

Les nouvelles variétés développées permettent des performances agronomiques de rendement et de qualité, notamment pour les huiles d’argane et de passer à une étape importante de domestication de l’arganier et de maîtrise de la génétique de l’arganier, a-t-il précisé.

 

Dans le même cadre, Akhannouch a effectué récemment , une visite de terrain dans la Province de Chtouka Ait Baha pour lancer les travaux de plantation de l’arganier sur 406 ha au niveau des communes territoriales de Belfaa et Ait Milk.

 

Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme global de développement de l’arganiculture sur une superficie de 10.000 ha à l’horizon 2022 lancé par SM le Roi Mohammed VI en février 2020.