La reconnaissance par les Etats-Unis d’Amérique de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara est un « développement naturel » des positions constantes des administrations US depuis le début des années 2000, a affirmé, lundi à Rabat, l’ambassadeur américain, David Fischer.

Intervenant lors d’un point de presse organisé à la veille de la fin de son mandat au Maroc, Fischer a rappelé que l’administration Clinton avait enclenché la réflexion sur une solution, alors que l’administration Obama avait commencé à inclure le Sahara dans le programme d’assistance au Maroc, ajoutant que la décision américaine de reconnaître la marocanité du Sahara est ainsi « un développement tout naturel ».

Interrogé sur l’éventuelle position de l’administration du président-élu, Joe Biden, vis-à-vis du Sahara, Fischer a dit être « convaincu que nous en serons tous satisfaits ».

Fischer s’est, par ailleurs, dit « très honoré » d’avoir été le premier ambassadeur américain à visiter le Sahara marocain, après que l’administration US ait retracé la carte officielle du Royaume pour reconnaître ses « véritables frontières », soulignant qu’il apprécie à sa juste valeur « la place spéciale que le Sahara occupe dans le cœur de tous les Marocains ».

« Nous soutenons fortement le plan d’autonomie, et nous travaillerons avec les Nations unies et toutes les parties prenantes afin d’obtenir le résultat escompté », a déclaré le diplomate, affirmant que « plusieurs pays en Europe croient fermement que les Etats-Unis et l’ONU finiront par trouver une solution » à la question du Sahara marocain.

Il y a, cependant, un processus à suivre pour aller de l’avant, a-t-il relevé.

Revenant sur les relations maroco-israéliennes, Fischer a fait remarquer que les derniers développements dans ce sens « sont le fruit d’un travail de longue haleine », ajoutant que les équipes des deux pays travaillent d’arrache-pied pour l’ouverture des ambassades respectives des deux pays une fois les formalités administratives et législatives remplies.

Fischer a, par ailleurs, souligné que la question israélo-palestinienne doit être abordée « avec beaucoup de tact ».

« Tout le monde s’accordent à soutenir la résolution à deux Etats afin d’aller de l’avant. Nous sommes impatients de voir un progrès dans ce sens, et d’examiner de nouvelles idées, et nous soutenons l’Onu dans ces processus », a-t-il dit.