Le Maroc et la Banque africaine de développement (BAD) sont en première ligne dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19, écrit l’Institution financière panafricaine sur son site Web.

 

Pour faire face à la situation d’urgence, la BAD rappelle avoir soutenu le Maroc en « apportant plus de 380 millions d’euros à travers le programme d’appui à la réponse au Covid-19 (PARC-19) et le financement additionnel du programme d’appui à l’amélioration de la protection sociale (PAAPS-FA Covid-19) ».

D’importants moyens, peut-on lire, ont été mobilisés : 54 services d’urgences hospitalières ont ainsi été réhabilités, près de 670 nouveaux lits de réanimation installés et plus de 30 nouveaux centres de dépistages rendus opérationnels. Des dispositifs pharmaceutiques spécifiques au virus ont également été financés.
Ces efforts, « qui portent leurs fruits, ont permis d’éviter que la situation sanitaire ne se dégrade », souligne la BAD.

« Le taux de guérison au Maroc, aujourd’hui de 90%, est parmi les plus élevés au monde », affirme Abdelouahab Belmadani, directeur de la planification et des ressources financières au ministère de la Santé, cité par la BAD.

« La capacité en réanimation a été multipliée par trois en neuf mois, avec des hôpitaux équipés en un temps record de 6 000 lits de réanimation. La BAD nous a accompagnés dès le début de la pandémie en mettant à notre disposition un montant important pour nous permettre d’agir avec célérité et efficacité », a-t-il ajouté.

Le Maroc s’est fixé comme objectif d’endiguer totalement la pandémie. L’efficacité de sa réponse sanitaire en dépend. Ainsi, l’acquisition de plus de 200.000 kits de dépistage a bénéficié d’un soutien de l’institution.

« Notre seul laboratoire est passé d’une capacité annuelle de 2.000 tests par an à 5.000 tests par jour. C’est une prouesse nationale », se félicite le professeur Hicham Oumzil, chef du département de virologie à l’Institut national d’hygiène (INH), cité également par la Banque panafricaine.

Concernant les défis économiques et sociaux inhérents à la pandémie, la BAD indique qu’avec le virus, des problèmes ont surgi de façon inédite : entreprises sur le point de mettre la clé sous la porte, patrons désemparés, salariés déprimés, notamment les plus vulnérables.

L’accompagnement du secteur privé et la préservation des emplois ont également été les priorités de la Banque qui a ainsi soutenu les aides publiques accordées aux employés fragilisés durant les premiers mois de confinement et a appuyé les dispositifs facilitant l’accès au financement pour les entreprises. Plus de cinq millions de ménages ont été épaulés, 800.000 salariés aidés et 40.000 entreprises ont pu bénéficier de prêts garantis par l’État.

La BAD conclut en disant qu’au Maroc, comme partout ailleurs, le virus a frappé beaucoup de monde. Des entreprises ont dû fermer, d’autres résistent péniblement. Dans ce combat quotidien contre le virus, la Banque a, en urgence, mobilisé 10 milliards de dollars pour soutenir la riposte sanitaire des pays africains et contribuer à relancer leurs économies.