Le ministère marocain de I’lndustrie, de I’lnvestissement, du Commerce et de I’Economie Numérique et du commerce vient de mettre en ligne, sur son site web une banque de projets d’investissement subventionnés. On y trouve une centaine de projets dans une dizaine de branches industrielles, dont l’agroalimentaire, le textile, la plasturgie, l’électronique, les matériaux de construction, le transport, la mécanique ou encore la métallurgie. 

L’objectif de cette démarche est de stimuler l’entrepreneuriat industriel national, dans une logique de substitution aux importations. 

Concrètement,  « l’objectif des fiches projets est de donner une vision globale des principales opportunités d’accélération du marché intérieur. Les fiches n’ont pas pour ambition de partager un business plan, elles présentent des perspectives générales basées sur des données publiques et des entretiens avec des experts et des industriels de chaque filière », peut-on lire sur l’une des fiches  projets disponible sur le site du ministère de l’industrie et du commerce.

Les fiches contiennent par ailleurs des indicateurs financiers relatifs au montant à investir et à la rentabilité attendue, issus d’entretiens avec des experts et industriels de la filière, ainsi que des données sur les perspectives de croissance du marché.

Une batterie d’aides et d’avantages

Les fiches proposent, en outre, un descriptif des différents mécanismes et avantages d’investissement spécifiques à l’industrie et à la taille du projet, incluant les programmes de subventions, les programmes d’aide à la formation, les mécanismes de financement ainsi que des exemples de zones industrielles disposant du foncier potentiel et des infrastructures pour accueillir des unités similaires.

Ainsi, en termes de subventions, le Fonds de développement industriel et d’investissements (FDII) propose une aide à l’investissement matériel et immatériel, pouvant aller jusqu’à 30% du montant d’investissement HT, tandis que le Fonds de promotion des investissements (FPI) prend en charge une partie de certaines dépenses comme l’acquisition du foncier potentiel, dans la limite de 20% du coût du terrain, les coûts liés à la formation (dans la limite de 20% du coût de formation). D’autres aides sont prévues par le Fonds de développement énergétique, ou Maroc PME.


Sur le volet financement, les projets bénéficieront de programmes de la Caisse centrale de garantie. Il s’agit, d’une part, du programme «Mezzanine pme» destiné à financer des besoins d’investissement ou de fonds de roulement éprouvés par des entreprises industrielles ou exportatrices viables mais souffrant d’une sous-capitalisation et, d’autre part, du programme «Green invest», destiné à financer, conjointement avec la banque, les projets d’investissement relevant de l’économie verte initiés par des entreprises marocaines.

Les projets bénéficieront également d’avantages fiscaux, comme l’exonération du droit d’importation des biens d’équipement, du matériel et des outillages nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement dont le montant est supérieur à 200 millions de dirhams.

Cette vague de projets n’est que la première du genre. Le ministère s’est fixé un objectif d’au moins 500 projets lancés d’ici le quatrième trimestre de 2021.