Le Maroc possède de grands potentiels en matière d’affaires et offre d' »énormes » opportunités pour les investisseurs étrangers, a affirmé, mercredi, le Directeur Général de Casablanca Finance City (CFC), Saïd Ibrahimi.

 

Intervenant lors d’une conférence organisée par le CFC sous le thème « le Maroc en tant que hub commercial et financier pour l’Afrique », Ibrahimi a souligné qu’investir au Maroc et en Afrique constitue une opportunité pour les investisseurs, au regard des potentialités du continent en matière des affaires et de ses perspectives de croissance. Ces opportunités, a-t-il poursuivi, sont liées à plusieurs domaines, notamment à l’accélération de la digitalisation de l’économie, aux ressources industrielles et aux développement des énergies renouvelables.

 

Dans ce sens, le DG de CFC a rappelé que le Royaume est un pays leader en la matière, mettant en avant le développement du secteur industriel marocain qui se veut également un élément important pour les investisseurs.

 

Et d’ajouter : « Le Maroc est également un pays africain stable et proche de l’Europe. Il est le seul pays africain à avoir des accords de libre-échange avec les États-Unis ». Ibrahimi a, en outre, relevé que le CFC offre aux investisseurs l’opportunité de s’installer au Maroc, un pays où le marché de digitalisation est en croissance, notant que le Royaume est déjà parmi les pays pionniers en matière de connectivité digitale et possède l’une des meilleures couvertures 4G sur le continent.

 

Pour sa part, la présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, a mis en avant les opportunités offertes par les marchés de capitaux aux investisseurs et aux entreprises cherchant le financement. L’Autorité, a-t-elle soutenu, a œuvré à la mise en place de plusieurs réformes. Il s’agit principalement des réformes techniques, comme l’introduction de nouvelles classes d’actifs, a précisé Mme Hayat, affirmant que l’AMMC a aussi veillé au renforcement de la confiance dans le marché, à travers des mesures de transparence et de bonne gouvernance.

 

Mme Hayat a également relevé que l’AMMC adopte une approche pour l’intégration financière aux niveaux régional et continental, pour faciliter les investissements transfrontaliers et construire un système de coopération solide avec les autres régulateurs de la région.

 

L’autorité, qui est alignée aux meilleurs standards internationaux et offre de grandes opportunités aux parties prenantes, fait aussi partie des initiatives régionales et continentales en faveur de l’intégration et l’harmonisation du marché, comme l’AELP (Africa exchanges linkage project).

 

Par ailleurs, les participants à cette conférence sont revenus sur l’importance des infrastructures pour attirer les investissements et la nécessité d’améliorer la participation du secteur privé dans l’infrastructure financière de l’Afrique, évoquant dans ce sens les plateformes portuaires dont dispose le Maroc, notamment le port de Tanger Med et le port de Dakhla Atlantique.

 

Ils ont également discuté des répercussions de la crise liée au nouveau coronavirus (Covid-19) sur l’économie africaine, estimant que les crises constituent aussi une opportunité dont il faut tirer avantage, notamment dans le domaine numérique qui a pris de l’ampleur durant cette crise. Pour ce faire, ajoutent-ils, les pays africains doivent travailler sur la refonte de leur chaine de valeur, en particulier les pays qui ont su développer leur industrie et leur connectivité.

 

S’agissant des risques qui entravent les investissements en Afrique, les experts ont soulevé un manque de connaissance de l’environnement africain ainsi que l’instabilité de quelques pays.