Les travaux de la 23ème Assemblée générale de la Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques (FMTS) se sont ouverts, lundi à Marrakech, avec la participation des membres de cette organisation issus des quatre coins de la planète.

Cette AG, qui se poursuit jusqu’au 13 mai courant, sera consacrée au renouvellement des instances de cette fédération internationale, ainsi que l’établissement du bilan de ses activités depuis 2018 et son programme de travail pour les prochaines années.

Intervenant à la cérémonie d’ouverture, le président de la FMTS,  Jean-Paul Lainé, a relevé que cette Fédération propose que la science soit basée sur les coopérations et orientée vers la satisfaction des grands besoins humains, tout en contribuant à faire face au réchauffement climatique et à ses effets, ainsi qu’à respecter notre écosystème naturel.

« Cette AG traitera du développement de la recherche sur tous les continents, l’accès aux savoirs pour tous, les besoins en personnels, de leurs statuts garantissant leur indépendance et leur professionnalisme et de l’égalité d’accès des femmes, des minorités et des réfugiés », a-t-il insisté.

De son côté, le président de l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, Lhassan Hbid, s’est félicité que la FMTS ait mis en œuvre ses engagements au service de la question de l’humanisation des sciences, relevant que les universités sont devenues, par la force des choses de plus en plus conscientes de leur responsabilité sociale, conscientes également qu’elles constituent des parties prenantes de la société parce qu’elles sont devenues acteurs stratégiques majeurs du progrès dans le monde.

Dans ce contexte, il a relevé que l’UCA s’est engagée à relever les défis majeurs qui ne manquent pas d’induire des nouvelles tendances en matière de formation et de recherche, et tient compte de la vitesse des développements scientifiques et technologiques et de leurs impacts sur la recherche et l’employabilité, et sur les modes de vie et les valeurs humaines.

« Si ces défis représentent une responsabilité accrue pour l’université, ils sont également de formidables incitations à l’innovation soutenue, à la promotion de l’intelligence collective et au partage constant de visions soumises aux valeurs éthiques et engagées, traduisant l’équité, la parité, l’inclusion et l’engagement environnemental, social et sociétal qu’elle considère comme des valeurs fondamentales prioritaires », a-t-il enchainé.

En parallèle de cette AG, qui se tient en mode hybride (en présentiel et à distance), la FMTS organise mardi, un symposium, qui sera particulièrement dédié d’une part au travail de la Fédération à l’Unesco pour l’élaboration puis la mise en œuvre et le suivi des recommandations adoptées en novembre 2021 sur la science ouverte et l’éthique de l’intelligence artificielle, et d’autre part à son action pour le développement de la recherche en Afrique.

Fondée en 1946, la FMTS a pour vocation d’impliquer la communauté scientifique dans la mise de la science et de la technologie au service du bien-être de l’humanité.

En agissant notamment pour des recommandations de l’UNESCO, la FMTS a contribué à ouvrir aux scientifiques des possibilités d’exercice professionnel émancipé.

La fédération, partenaire de l’Unesco, s’engage dans les combats pour la paix et le désarmement, la solidarité entre les peuples, le développement social et soutenable, et pour un nouvel ordre économique mondial.