Le Maroc figure parmi les trois premières destinations africaines les plus attrayantes pour l’externalisation des services. Ce rang de leader s’explique par «une offre gouvernementale importante dans ce domaine, une infrastructure solide et des jeunes qualifiés», a affirmé la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour. Mme Mezzour, qui intervenait à la Chambre des représentants, hier, dans le cadre la séance plénière consacrée aux questions orales, a indiqué que ce secteur compte actuellement 120.000 employés, des jeunes pour la plupart, et génère 14 milliards de dirhams de chiffre d’affaires à l’export.

En réponse à une question sur les quatre mémorandums d’entente (MoU) relatifs à des projets d’investissement dans ce secteur qui ont été signés avec le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, la responsable gouvernementale a fait savoir que ces mémorandums d’entente, intéressant quatre opérateurs internationaux dans le secteur de l’outsourcing établis au Maroc, visent à créer quelque 5.050 nouveaux emplois directs et stables à l’horizon 2026 pour un investissement de plus de 65 millions de dirhams.

Répartis dans plusieurs villes comme Tanger, Fès, Casablanca, Rabat ou Agadir, ces emplois à très forte valeur ajoutée touchent des domaines aussi importants que la programmation, la cybersécurité, la science des données, en plus des métiers classiques de la gestion de la relation client, a souligné Mezzour.

La ministre, en réponse aux interventions de certains parlementaires au sujet de la rude concurrence livrée par certains pays africains dans ce domaine, a assuré que son département œuvrait pour attirer davantage d’investissements dans ce secteur en misant sur la diversification de l’offre et les prestations à forte valeur ajoutée.

À la fin du mois de janvier 2022, elles sont 7.450 zones rurales et montagneuses à bénéficier d’une couverture par la quatrième génération de réseaux mobiles «4G». Cette affirmation émane de Mezzour, qui a également déclaré qu’au cours des deux prochaines années, ce nombre devrait être porté à 10.740 dans les zones rurales et montagneuses, conformément à la stratégie du Plan national pour le développement du haut et très haut débit au Maroc. 

Et la ministre de souligner que le Maroc possède l’une des trois meilleures infrastructures de télécommunications sur le continent africain et que 93% des Marocains ont aujourd’hui accès à l’internet.