Un nouveau record. Les Marocains établis à l’étranger n’ont jamais envoyé autant d’argent vers leur pays d’origine. En 2023, les envois de fonds des migrants à destination du Royaume devraient dépasser la barre des 12 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 8,6%. C’est ce que fait savoir le dernier rapport sur les migrations et le développement de la Banque mondiale.

D’ailleurs, le Maroc représenterait, à lui seul, 20% des envois de fonds en 2023 vers la région MENA, et maintient ainsi sa position de deuxième pays bénéficiaire de la région, derrière l’Égypte (plus de 24 milliards de dollars).

Au niveau continental, le Royaume arrive à la troisième place, devancé par le Nigeria (20,5 milliards de dollars) et le pays des pharaons.

Selon l’institution financière, une nouvelle augmentation de 6% est prévue en 2024, malgré les tendances baissières de l’activité économique mondiale.

Par ailleurs, on apprend que les transferts d’argent vers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont diminué pour la deuxième année consécutive (-5,3%), en raison principalement de la baisse des envois à destination de l’Égypte.

Dans le même temps, la hausse des envois de fonds vers les pays du Maghreb a en partie compensé cette baisse, relève la Banque mondiale.

Les envois de fonds des migrants à destination de la région MENA devraient s’établir à 61 milliards de dollars en 2023, fait-on savoir.

Au niveau mondial, les remises migratoires vers les pays à revenu faible et intermédiaire auraient augmenté de 3,8% en 2023, marquant le pas par rapport aux fortes hausses enregistrées ces deux dernières années.

Les envois de fonds vers les pays à revenu faible et intermédiaire auraient atteint 669 milliards de dollars en 2023, indique-t-on.

Les États-Unis restent la principale source d’envois de fonds des migrants. Les cinq principaux pays bénéficiaires cette année sont l’Inde (125 milliards de dollars), le Mexique (67 milliards de dollars), la Chine (50 milliards de dollars), les Philippines (40 milliards de dollars) et l’Égypte (24 milliards de dollars), relève l’institution financière.