En misant sur des décisions rapides, des mesures sociales et une adaptation de son industrie, le Maroc s’est “hissé au rang de modèle” dans la gestion de la pandémie de Covid-19, notamment sur la question des masques, écrit jeudi le quotidien régional français “Le Dauphiné libéré”.

Dans un article mis en ligne sur son site Internet sous le titre “Coronavirus : comment le Maroc est devenu un exemple”, le journal relève que « depuis plusieurs jours, les voix s’élèvent pour mettre en lumière la gestion de l’épidémie par les autorités, mais aussi la capacité du pays, notamment dans l’industrie, à s’adapter, et à trouver des solutions ».

Le quotidien met en avant, dans ce contexte, les mesures d’anticipation prises par les autorités marocaines pour juguler l’épidémie, notamment l’instauration rapide de l’état d’urgence sanitaire, accompagné par un confinement généralisé et l’obligation du port du masque à compter du 7 avril.

“Pour beaucoup de Marocains, il s’agit là d’une mesure montrant l’avancée du Maroc dans la gestion de la pandémie, notamment par rapport à l’Europe et à la France, où leur nombre manque”, souligne “Le Dauphiné libéré”.

Relevant que les masques sont “disponibles en grand nombre” au Maroc, le quotidien souligne la capacité d’adaptation de l’industrie nationale face au Covid-19 avec des usines de textile qui ont “très vite” pu en fabriquer plusieurs millions chaque jour, vendus à un prix, encadré par les autorités, dans les épiceries et les pharmacies.

“La production est si abondante que le Royaume pourrait fournir dans les semaines qui viennent la France, qui a pris des contacts pour en importer”, indique le journal qui souligne que le gel hydroalcoolique est aussi fabriqué sur place, et un respirateur artificiel a été mis au point.

Quant au débat sur la chloroquine, il a été vite tranché au Maroc où l’Etat a racheté l’intégralité du stock de Nivaquine, médicament à base de chloroquine produit par l’usine Sanofi de Casablanca, pour permettre de soigner les malades du Covid-19.

En parallèle, le Maroc a procédé à un dépistage massif et mis en place des mesures sociales au profit des travailleurs mis au chômage, avec une indemnité de 180 euros par mois équivalent à 75% du salaire minimum, souligne le quotidien, relevant que ces aides sont financées par un fonds d’un milliard d’euro, montant qui a été rapidement dépassé après une multiplication de dons d’acteurs privés et institutionnels.