Attentats du 16 mai 2003 : Le ministère de l’intérieur répond au PJD

    (Infomediaire Maroc) – Suite aux déclarations du secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), Abdelilah Benkirane, sur les événements terroristes du 16 mai 2003, le ministère de l’intérieur a rendu public mardi le communiqué de presse suivant :

    "Le secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement a déclaré, lors du deuxième congrès de l’association des conseillers du PJD tenu le 25 septembre 2010 à Rabat, qu’il est étonné de la non-annonce jusqu’à présent des instigateurs des événements terroristes du 16 mai 2003.

    Ce genre de déclaration, qui intervient dans une conjoncture où notre pays fait face à nombre de défis, ne peut qu’embrouiller les efforts déployés par notre pays face à ces défis, en plus du fait que cela sous-estime l’intelligence des Marocains et ne respecte pas leur sentiment national, particulièrement celui des familles des martyrs et des victimes de cet acte terroriste.

    Ce qui est étrange dans cette affaire, c’est que cette déclaration intervient aussi plus de sept ans après ces événements douloureux et après que la Justice s’est prononcée sur cette affaire dont elle a clos le dossier.

    Les évènements terroristes affligeants qu’a connus notre pays le 16 mai 2003 et qui ont été dénoncés par l’ensemble des composantes du peuple marocain, ont déclenché, dans l’immédiat, une mobilisation totale de tous les services de sécurité, qui ont mené les investigations nécessaires, avec le professionnalisme qui leur est reconnu, en vue de mettre la main sur les auteurs de ces actes terroristes et les traduire devant la justice, qui a rendu ses jugements, conformément à la loi, à l’encontre des personnes impliquées dont la responsabilité dans ce crime odieux a été établie, de même qu’elle a acquitté celles non impliquées.

    Ainsi, si l’Etat, avec toutes ses institutions et ses composantes, a accompli son devoir dans cette affaire, il appartient à ceux qui ont encore des doutes à ce sujet d’assumer leur entière responsabilité devant l’opinion publique nationale et de choisir publiquement et en toute clarté leur camp, au lieu d’entretenir la suspicion. Ils doivent également adhérer totalement au consensus national qui condamne le terrorisme sous toutes ses formes, et quelles que soient la qualité et la position de ses auteurs.

    Notre pays, toutes composantes confondues, demeurera mobilisé face à toutes les formes de terrorisme et poursuivra, en même temps, ses efforts pour construire l’édifice démocratique et garantir le développement économique et social, tout en assurant sécurité et quiétude à l’ensemble des citoyens".