Face à cela, de solides systèmes de prévention et de préparation font toujours « gravement défaut » malgré les faiblesses qu’ont mis en lumière trois ans de pandémie de Covid-19, estime la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
Le plus grand réseau humanitaire au monde estime que les gouvernements ne sont pas plus prêts maintenant qu’ils ne l’étaient en 2019, quand a été découvert en Chine le virus de la Covid-19. La FICR souligne, par ailleurs, que les pays doivent être prêts à affronter « des risques multiples et non pas un seul », car deux crises peuvent très bien se produire simultanément.
Ainsi, le réseau humanitaire met en exergue l’augmentation des catastrophes naturelles liées au climat et des vagues d’épidémies au cours de ce siècle, dont le Covid-19 n’est qu’un exemple.
Pour la Croix-Rouge, les événements météorologiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents et intenses, « et notre capacité à y répondre est limitée ».
Dans un rapport, son organisation insiste sur le fait que ces crises touchent le plus ceux qui sont déjà vulnérables et que laisser les plus pauvres exposés est « autodestructeur », car une maladie peut revenir sous une forme plus dangereuse. C’est aussi « corrosif pour la société ».
La FICR estime que si les gens faisaient confiance aux messages de sécurité, ils seraient prêts à se conformer aux mesures de santé publique et aussi à accepter la vaccination. Et insiste sur le fait que la confiance se construit sur la durée, un processus qui ne peut pas attendre que la crise soit déjà là.
« Le monde doit s’attaquer aux vulnérabilités sanitaires et socio-économiques bien avant la prochaine crise », a recommandé l’organisation, qui conseille de s’appuyer sur les communautés locales.
La FICR a aussi appelé au développement de produits moins chers et plus faciles à stocker et à administrer pour faire face à la pandémie.
D’ici 2025, elle estime que les pays devraient augmenter le financement national de la santé de un pour cent du produit intérieur brut et le financement mondial de la santé d’au moins 15 milliards de dollars par an.