Les prix du pétrole étaient en forte baisse lundi, pénalisés par l’avancée de l’épidémie de pneumonie virale hors de Chine et ses potentielles conséquences sur la demande mondiale en or noir, dans un marché déjà excédentaire.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 56,42 dollars à Londres, en baisse de 3,54% par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois perdait 3,48% à 51,52 dollars.

L’épidémie de pneumonie virale s’accélérait lundi à travers le globe, avec des bilans en forte hausse de la Corée du Sud à l’Iran qui comptent respectivement le plus grand nombre de cas de contamination et de décès en dehors de Chine.

En Europe, l’Italie est devenue ce week-end le premier pays du continent à imposer des mesures de quarantaine dans une dizaine de communes du nord de la péninsule. Le pays recense officiellement lundi un total de 165 cas de contagion, pour quatre décès.

La forte baisse en début de séance lundi met un coup d’arrêt à la progression des deux cours de référence européen et américain, qui était de l’ordre de 2% la semaine dernière et de respectivement 10% et 8% depuis une reprise amorcée le 10 février.

Les acteurs de marché se tournent désormais vers les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés qui se retrouvent la semaine prochaine à Vienne pour tenter d’apporter une réponse côté offre à la mesure des risques qui pèsent sur la demande.

Autre signal défavorable pour la demande et les cours, la directrice du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva a estimé dimanche que le nouveau coronavirus mettait « en péril » la reprise de l’économie mondiale lors d’une réunion du G20 à Ryad