Pour l’année en cours, les prévisions de la croissance de la demande en pétrole restent pratiquement « inchangées », par rapport à sa dernière évaluation en avril, soit une hausse de 2,3 millions de barils par jour par rapport à 2022.
La croissance de la demande est toujours principalement tirée par les pays non-membres de l’OCDE (+4,21% par rapport à 2022), avec la Chine en tête (+5,42%) suivie de l’Inde (+4,89%) tandis que dans les pays de l’OCDE (Amériques, Europe et Asie-Pacifique), elle progresse à peine de 0,15%.
Cependant, souligne, l’Opep, « ces prévisions sont soumises à de nombreuses incertitudes, notamment l’évolution de l’économie mondiale et les tensions géopolitiques persistantes ».
« L’économie mondiale continue de faire face à des défis, notamment une inflation élevée, des taux d’intérêt plus élevés aux États-Unis et dans la zone euro et des niveaux d’endettement élevés dans de nombreuses régions », commente l’Opep, qui révise ses prévisions tous les mois.
« Compte tenu des incertitudes à venir, les pays membres de l’OPEP et les pays participant à la déclaration de coopération (DoC) continueront de suivre de près l’évolution du marché pendant le reste de l’année, afin de contribuer à préserver un marché stable et équilibré au profit des consommateurs et des producteurs », a par ailleurs précisé l’Opep, qui regroupe 13 pays producteurs, et comptait pour 28,2% de la production globale de pétrole brut en avril dernier.
Les cours du pétrole se sont repliés ces derniers mois, au point que le cartel de pays producteurs Opep+, comptant au total 23 pays, est récemment intervenu en diminuant sa production pour tenter de les soutenir.
La production de produits pétroliers liquides dans les pays non-membres de l’Opep devrait croître de 1,4 million de barils par jour par rapport à l’année 2022, principalement alimentée par des pays comme les Etats-Unis, le Brésil, la Norvège ou le Kazakhstan tandis que « des baisses sont attendues principalement en Russie ».
(AFP)