Infomédiaire Maroc – L’effort d’investissement de l’Etat dans le secteur des infrastructures routières devrait augmenter de manière significative durant la période 2018-2021, pour atteindre plus de 28 milliards de dirhams (MMDH), à raison de 7 MMDH chaque année, a indiqué, ce lundi à Al Hoceima, le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara.

Intervenant lors de l’ouverture des travaux du 10ème Congrès national de la Route, placé sous le haut Patronage du Roi Mohammed VI, Amara a rappelé que l’investissement de l’Etat dans le secteur des routes a connu une nette évolution ces dernières années passant de 5 MMDH par an pendant la période 2008- 2011 à 6,5 MMDH par an durant la période 2012-2017, soit environ 0.8% du PIB.

Amara, également président de l’Association marocaine permanente des congrès de la route (AMPCR), co-organisatrice de l’évènement avec le ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, a rappelé les efforts du Maroc, dès l’aube de l’indépendance, dans l’aménagement du territoire en bâtissant un patrimoine d’infrastructures routières important.

“Cette politique nous a permis de réaliser un saut remarquable durant les vingt dernières années”, s’est réjoui Amara, qui a fait savoir qu’aujourd’hui le réseau routier marocain assure à lui seul 90% de la mobilité des personnes et 75% du flux des marchandises hors phosphates, mettant en exergue la contribution indéniable des infrastructures routières dans l’amélioration du potentiel économique.

Et le ministre de noter que le réseau routier classé s’établit à plus 57 300 km, dont 43 300 km de routes revêtues, 1 200 km de voies express et 1 800 km d’autoroutes en service, ajoutant que le parc d’ouvrages d’art compte 9 900 unités. Le secteur des transports représente 6% du PIB et emploie environ 10% de la population active urbaine, a-t-il précisé.

Amara a, dans ce sens, souligné l’impératif de “disposer d’infrastructures routières adaptées, bien aménagées et en bon état permettant d’assurer le déplacement des personnes et les échanges des biens dans de bonnes conditions de sécurité”.

Il a souligné l’importance des partenariats public privé pour la construction et la maintenance des infrastructures routières, tout en mettant l’accent sur le besoin de revisiter le dispositif législatif et réglementaire régissant la participation du secteur privé dans la construction, l’exploitation et la maintenance des routes.

Ce rendez-vous de trois jours se veut une opportunité pour les spécialistes routiers nationaux et internationaux pour renforcer leur collaboration, échanger leurs points de vue et discuter des mesures et des tendances innovatrices dans le secteur des routes.

Ce grand événement sera aussi une occasion pour répondre aux préoccupations des spécialistes de ce domaine afin d’arriver ensemble à relever les défis et surmonter les entraves.

Le programme de cette 10ème édition du Congrès, qui se poursuit jusqu’au 26 septembre, comprend plusieurs tables rondes et ateliers axés notamment sur « le réseau routier et le développement régional face au défi du financement”, « l’encadrement des professionnels de la route”, le ”financement des infrastructures routières” et la “gouvernance du secteur routier”.

A l’affiche également des visites techniques pour présenter les grands projets routiers en cours de réalisation dans la région, ainsi qu’une exposition avec la participation d’une quarantaine d’exposants de différentes nationalités.

 

IM