La 4ème assemblée générale annuelle des actionnaires de la plateforme panafricaine d’investissement Africa50 s’est ouverte, mardi à Kigali, avec la participation des représentants des gouvernements et institutions actionnaires ainsi que des membres distingués de la communauté des affaires.

Durant deux jours, les participants débattront du thème des Technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique qui sera décliné en une série de panels et de conférences-débats autour des infrastructures supports, les hubs d’innovation et le financement des infrastructures de connectivités en Afrique.

A l’ouverture de ce conclave, qui se tient pour la première fois au Rwanda, le PDG d’Africa50, Alain Ebobissé, a souligné que le déploiement et le développement des infrastructures des TIC en Afrique exige un environnement d’affaires favorable et ouvert ainsi qu’un écosystème financier performant et dynamique.

« Pour combler le gap des infrastructures en Afrique, il nous faut passer par des technologies disruptives », a-t-il insisté, ajoutant que le fonds Africa50 a placé le développement des infrastructures en Afrique au cœur de ses priorités.

Ebobissé a fait noter que le choix du Rwanda pour abriter cette réunion ne relève pas du hasard, faisant observer que le pays est-africain, dont la croissance économique annuelle dépasse les 7% depuis deux décennies, a placé le développement des TIC au centre de son modèle économique.

Abondant dans le même sens, la ministre rwandaise des TIC et de l’Innovation, Paula Ingabire, a indiqué que la promotion des TIC occupe une place de choix dans les stratégies de développement adoptées par le Rwanda, notant que le secteur privé reste le principal moteur de la croissance économique du pays.

Evoquant l’ambitieux projet rwandais Kigali innovation City, pour lequel le gouvernement du Rwanda et Africa50 ont conclu un accord de coopération de 400 millions de dollars, la responsable a déclaré que « notre objectif avec Kigali innovation City est de devenir un hub relié à tout le continent s’appuyant sur la connectivité des pays est-africains et, au-delà ».

D’une valeur estimée à 2 milliards de dollars, le projet devrait à terme créer plus de 50.000 emplois et générer 150 millions de dollars d’exportations dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), en plus d’attirer environ 300 millions de dollars d’investissements directs étrangers par an.

Ce projet d’une « Silicon Valley africaine » qui rassemblera toutes les composantes d’une « économie de la connaissance » vise, selon la ministre rwandaise, à devenir une véritable usine de fabrication d’entrepreneurs technologiques pour le continent, à travers les nombreuses universités qui y seront implantées.

De son côté, la directrice générale de l’Office rwandais de développement, Clare Akamanzi, a déclaré que la force du modèle rwandais vient de ses performances dans les réformes de l’environnement des affaires favorables à l’investissement et une approche « tolérance zéro » pour la corruption à laquelle les porteurs de capitaux sont sensibles.

Elle a indiqué que les réformes entreprises par le gouvernement rwandais permettent la création d’une entreprise en 6 heures chrono, ajoutant que le pays ambitionne d’attirer les investisseurs dans tous les domaines porteurs.

La cérémonie d’ouverture a été suivie par le premier panel de l’évènement, animé notamment par le président rwandais, la ministre rwandaise des TIC et de l’Innovation, le PDG d’Africa50, la directrice générale du Next Einstein Forum, Nathalie Munyampenda et le PDG de Rwanda Online, Faith Keza.

Le débat a été axé notamment sur les nouvelles opportunités qu’offrent les hubs d’innovation en Afrique et les moyens à même de promouvoir les TIC et les infrastructures d’innovation sur le continent africain.

Le Rwanda a rejoint Africa50 lors de la dernière assemblée générale annuelle des actionnaires qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya en Juillet 2018.

Africa50 est une plateforme d’investissement dont l’objectif est de contribuer à la croissance de l’Afrique. Sa mission est de développer et d’investir dans des projets banquables, d’agir comme catalyseur de fonds publics et de mobiliser les capitaux privés tout en alliant rendements compétitifs et impact développemental.