Le soutien du gouvernement espagnol à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara s’inscrit dans une « vision d’Etat pour apporter la stabilité à l’ensemble de la région » et répond à une dynamique internationale en faveur de l’approche adoptée par le Maroc, a affirmé, mercredi, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez.
« L’Espagne doit avoir une vision d’État et apporter la stabilité à la région. (…) la position prise par le gouvernement est la meilleure pour enclencher le dialogue et régler ce conflit de longue date », a relevé Sanchez devant les députés du Congrès.
« La position de l’Espagne est conforme à celle de nos partenaires européens et de nombreux autres pays », a fait observer le chef de l’exécutif espagnol, rappelant que « la France soutient la proposition du Maroc depuis des années, et d’autres pays importants comme l’Allemagne, les États-Unis et les Pays-Bas s’y rallient ».
La Commission européenne (CE) et le chef de la politique étrangère de l’UE ont également exprimé leur soutien à la proposition marocaine, a-t-il assuré.
« Après tant de décennies de conflit, de nombreux pays reconnaissent que l’autonomie est la proposition la plus réaliste », a fait valoir Sanchez, précisant que l’Espagne ne veut pas être un « simple spectateur » vis-à-vis du conflit du Sahara.
« L’Espagne a un intérêt particulier dans la solution de ce conflit qui ne peut plus être l’objet d’un attentisme sans fin, surtout dans le contexte géopolitique actuel », a insisté le président du gouvernement espagnol, mettant l’accent sur l’impératif de résoudre ce différend dans le cadre de l’ONU.
« Nous devons comprendre après 46 ans qu’il est nécessaire de faire évoluer nos positions et de privilégier un cadre de dialogue pour une solution concertée », a-t-il conclu.