La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales – Souissi (FSJES-Souissi) et l’Association Adala pour le droit à un procès équitable ont signé, jeudi à Rabat, une convention de partenariat pour la mise en place d’une clinique juridique au sein de la faculté.

Signée par le doyen de la FSJES Souissi-Rabat, Azzedine Ghoufrane, et la présidente de l’association Adala, Jamila Sayouri, en partenariat avec Avocats sans frontières (ASF), la convention vise la création d’une clinique juridique au sein de la faculté relevant de l’Université Mohammed V-Rabat, dans l’objectif notamment de mettre en place des services d’aide légale accessibles pour renforcer le pouvoir d’agir des justiciables.

A cette occasion, Ghoufrane a indiqué que le lancement de cette clinique juridique s’inscrit dans le cadre d’un programme ambitieux ayant pour but d’améliorer l’accès à la justice et la protection des droits humains des groupes les plus vulnérables, dont en particulier les femmes et les femmes migrantes.

L’initiative s’inscrit dans le contexte d’un projet plus global piloté par l’association Adala et l’ONG Avocats sans frontières ASF-Bruxelles, lequel projet est soutenu financièrement par la Direction générale coopération au développement et aide humanitaire (DGD – Belgique), a relevé le doyen.

Selon lui, la clinique juridique « Justice pour toutes et tous » qui sera abritée au sein de la faculté a pour vocation principale de faciliter l’accès à la justice pour les populations défavorisées via l’apport d’une assistance juridique et légale aux personnes en situation de vulnérabilité et de fragilité. Ce service renforcera les capacités et les compétences légales des étudiants via des séminaires de formation encadrés par des enseignants, des avocats, des praticiens dans le domaine judiciaire et des représentants de la société civile, a-t-il expliqué. « L’opérationnalisation de ce projet de partenariat, a-t-il dit, contribuera à améliorer le positionnement de la faculté et son ouverture sur les problèmes de son environnement en ce qui concerne la problématique d’accès des populations les plus vulnérables à la justice ».

Pour sa part, Sayouri a indiqué que la création de la clinique juridique a pour objectif principal de faciliter l’accès à la justice pour les groupes vulnérables, en particulier les femmes victimes de la violence et les enfants en situation difficile.

Cette clinique permet d’intégrer et d’informer les étudiants sur le droit applicable à une situation donnée et de fournir gratuitement des services au sein des espaces de l’Université au profit des citoyens défavorisés, a-t-elle poursuivi, relevant qu’elle servira aussi à renforcer les capacités des acteurs d’aide légale pour assurer une prise en charge de qualité aux personnes en situation de vulnérabilité.

Intervenant via l’application zoom, le directeur régional MENA de l’ASF, Antonio Manganelle, a souligné que le dispositif innovant de la clinique juridique joue un rôle pédagogique permettant aux étudiants de se former et de se familiariser avec un métier tout en leur développant une autre vision sur le monde. Cet espace privilégié a également un rôle social servant à préparer les jeunes pour devenir des adultes et accompagner les personnes en situation de vulnérabilité n’ayant pas accès à la justice et à l’information juridique, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de ce dispositif, la mission des étudiants consiste à évaluer la situation qui leur est présentée par les justiciables, identifier les problèmes et les qualifier juridiquement, à informer la personne sur ses droits et obligations. Il s’agit aussi d’expliquer les démarches à accomplir et d’orienter la personne concernée vers les organismes, services ou professionnels compétents.