Après une décennie d’existence, Casablanca Finance City (CFC) affiche un bilan à la hauteur des objectifs fixés lors de son lancement, avec des réalisations qui lui ont valu de s’imposer comme la première place financière en Afrique.

Devenu un véritable outil au service de la vision africaine du Royaume, CFC a su s’adapter en permanence à un environnement si fluctuant pour assurer avec brio l’accompagnement des investisseurs internationaux dans leur déploiement en Afrique.

A date, ce sont plus de 200 entreprises appartenant aux différents secteurs d’activités qui ont placé leur confiance dans CFC pour booster leur développement en Afrique, en mettant à profit une proposition de valeur attractive et un accompagnement « doing business » de qualité.

Grâce à un statut CFC donnant droit à un package attractif d’avantages couplé à un climat d’affaires local propice à la croissance et la création de la valeur ajoutée, la communauté CFC qui abrite de nombreux leaders internationaux présents dans le classement Fortune 50, multiplie les succès et contribue assurément à l’essor de l’Afrique.

CFC: une place financière ouverte sur le monde

S’alignant constamment sur les meilleures pratiques de l’industrie financière, CFC a tissé des liens forts avec la communauté financière à travers le monde, avec à la clé 15 partenariats avec des centres financiers internationaux et 20 Partenariats Sud-Sud.

Ainsi, des partenariats ont été signés avec les agences de promotion des investissements de 18 pays africains par CFC, sollicité par différents pays du continent afin de les accompagner dans leur réflexion pour le lancement de places financières. En octobre 2018, cette dynamique de partenariats a été couronnée par l’élection de CFC au conseil d’administration de la World Alliance of International Financial Centers (WAIFC).

Le dernier partenariat en date a lié CFC et la place financière de Hong Kong représentée par le Financial Services Development Council (FSDC), qui compte parmi les centres financiers leaders à l’échelle internationale. Cette coopération a pour but de faciliter le développement et le partage d’expertise dans le cadre de l’éducation financière, de programmes de formation, d’échanges et de visites de délégations business de haut niveau.

Une conformité accrue aux standards internationaux

Le cadre législatif et fiscal relatif au CFC n’a pas cessé d’évoluer au fil des années d’activité de ce hub financier pour assurer une conformité permanente avec les standards internationaux s’adressant aux centres financiers.

C’est en 2020 que la place financière a concrétisé une réforme d’envergure sur les plans législatif et réglementaire couronnée par l’adoption du décret-loi n°2.20 665 du 30 septembre 2020 relatif à la réorganisation de CFC et son décret d’application n°2.20.841, outre l’introduction d’une série de mesures fiscales au niveau des lois de finances (LF) au titre des exercices 2020 et 2021.

« Ces changements ont été opérés dans la perspective d’améliorer l’attractivité de l’offre et de supprimer toutes les caractéristiques susceptibles d’être considérées comme potentiellement dommageables par l’OCDE », a indiqué le Directeur général de Casablanca Finance City Authority (CFCA), Saïd Ibrahimi dans une interview à la MAP.

« En février 2021, une réunion du Conseil de l’UE s’est tenue au cours de laquelle le régime de CFC a été examiné. À l’issue de cette réunion, le Maroc a officiellement été retiré de la liste grise de l’UE », ajoute le DG de CFCA.

Ce décret-loi a élargi le statut CFC à six nouvelles activités: les sociétés d’investissement, les organismes de placement collectifs, les conseillers en investissement financier, les services liés aux plateformes de financement collaboratif, les sociétés de négoce et les prestataires de services techniques pour le compte d’entités d’un groupe de sociétés. Les sociétés holdings verront leurs conditions d’octroi du label assouplie.

Au niveau de la gouvernance, la réforme inclut enfin une simplification du process d’octroi du statut. Le traitement des dossiers s’en trouve réduit à 30 jours ouvrables.

Sur le plan fiscal, la réforme s’est traduite par la mise en place d’un régime uniformisé avec un taux unique de 15 %, au lieu de trois taux différents dans l’ancien régime, applicable sans distinction aux activités à l’export et aux activités locales.

Ce nouveau régime offre également une exonération quinquennale sur le résultat fiscal et une exonération permanente de l’IS retenu à la source pour les personnes morales sur les dividendes distribués. Pour les anciens membres, qui ont obtenu leur statut avant le 1er janvier 2020, la période de transition pour passer à ce nouveau régime fiscal est fixée au 31 décembre 2022.

CFC: un hub tourné vers l’avenir Fidèle à son caractère innovant et proactif, CFC est constamment à l’écoute des nouveaux trends qui surgissent dans un environnement qui change en permanence, pour maintenir son leadership et répondre aux besoins des investisseurs si exigeants.

La finance verte figure toujours dans l’agenda de CFC qui a déjà procédé en 2018 à l’émission d’un green bond d’un montant de 355 millions de dirhams (MDH), témoignant de l’intérêt porté à la réalisation d’une croissance durable et inclusive.

Par ailleurs, la montée en force des fintechs n’échappe pas à la place financière qui s’intéresse davantage à ce mode innovant de déploiement de la technologie pour améliorer les activités financières.

« La finance verte et les fintechs restent au cœur de notre stratégie. CFC s’est très tôt engagé dans la promotion de la finance verte et durable en Afrique et nous travaillons à faire de même et à asseoir notre positionnement sur les fintechs qui sont une voie de développement majeure et primordiale », assure M. Ibrahimi.

En dépit du choc économique induit par une crise sanitaire sans précédent, CFC, fort de son nouveau cadre législatif et réglementaire, ne lésine pas sur les moyens pour contribuer à l’essor et la prospérité de sa communauté en Afrique, s’érigeant ainsi en une destination « world class » de plus en plus privilégiée par les investisseurs.