Les enfants et les jeunes peuvent ainsi demander l’assistance pour signaler les contenus de cyberviolence et de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux, a-t-il expliqué, ajoutant que derrière une équipe est chargée de recevoir et analyser leurs requêtes, tout en les accompagnant pour supprimer ces contenus, grâce à des canaux direct de partenariat de confiance reliant le CMRPI aux différentes entreprises du numérique, en l’occurrence Meta.
Ils ont aussi la possibilité de bénéficier d’un accompagnement juridique et psychologique grâce à l’appui des organisations de la société civile, membres de la taskforce Espace Maroc Cyberconfiance, à savoir en particulier l’association Ibny et ATEC, a-t-il tenu à préciser.
Mettant l’accent sur l’engouement des enfants et jeunes marocains pour le monde virtuel, Lamrani a fait savoir que selon Kepios, le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux au Maroc a atteint 23,8 millions de personnes en janvier 2022 soit 63,4 % de la population avec une augmentation de 1,8 millions (+ 8,2 %) entre 2021 et 2022.
Dans ce contexte, il s’avère nécessaire de protéger les enfants et les jeunes à travers l’examen de moyens de sécurité au sein d’Internet en développant des programmes de prévention avec l’aide de la famille et de l’école, a-t-elle dit.
En plus de cette célébration, le ministère a lancé plusieurs campagnes et initiatives de sensibilisation et ateliers de formations, a ajouté Lamrani, donnant l’exemple d’actions de son département en partenariat avec plusieurs acteurs, dont le lancement de la plateforme « e-himaya ».
Cette journée a pour objectif de sensibiliser les jeunes à des usages numériques positifs et responsables et d’aider les adultes, quelquefois désemparés, à les accompagner dans leur vie numérique, a-t-elle poursuivi, mettant en garde contre les violences numériques qui ont pris une nouvelle ampleur ces dernières années.
La cyberviolence ne peut pas être déconnectée des violences subies dans le milieu scolaire puisqu’elle se propage très souvent par la diffusion entre pairs, a précisé Mme Carmen Gomez, soulignant que le cyberharcèlement peut prendre la forme de moqueries rendues publiques sur Internet, de piratage de comptes de réseaux sociaux, d’usurpation d’identité mais aussi de publication de photos ou vidéos contre la volonté de la victime, de l’intimidation en ligne favorisée par un « effet de meute » grâce au sentiment d’impunité des auteurs qui se cachent derrière de profils anonymes.
Depuis trois ans, le Conseil de l’Europe accompagne le Maroc dans cette initiative qui est coordonné par le CMRPI avec le parrainage du Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l’Administration, le Ministère de l’Éducation Nationale du Préscolaire et des Sports et l’Agence du Développement du Digital, a-t-elle dit. Le Safer Internet Day, qui a pour thème cette année « Ensemble pour un usage positif et responsable d’Internet », est un événement annuel qui appelle à une mobilisation des différents acteurs de la protection en ligne des enfants et des jeunes, tout en sensibilisant aux meilleures pratiques pour un usage responsable et positif d’Internet au Maroc.
Plusieurs initiatives de sensibilisation et de formation sont prévues lors de cette édition. La conférence nationale, tenue ce mardi à Rabat, concernant cet événement est l’occasion pour présenter les différentes initiatives des institutions, de la société civile et des entreprises numériques pour contribuer à une meilleure protection en ligne.