Le transporteur américain Delta a annoncé une perte de près de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre en raison de la persistance de la pandémie du Covid-19, contre un bénéfice de près de 1,5 milliard de dollars pour la même période de l’an passé.

 

Le chiffre d’affaires a chuté de 91% par rapport à la même période de 2019, selon le PDG de la compagnie, Ed Bastian, qui a estimé que « cela pourrait prendre deux ans ou plus avant de voir une reprise durable ».

 

Delta Airlines, l’une des grandes compagnies aériennes aux Etats-Unis, avait estimé à 100 millions de dollars par jour ses pertes au début de la pandémie.

 

Le nombre de passagers en avril, mai et juin a chuté de 93% pc par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière. S’exprimant mardi lors d’une téléconférence, le PDG de la compagnie a noté qu’en juin et début juillet, il y avait « une légère mais bienvenue augmentation du volume de passagers, entraînée presque entièrement par les voyageurs de loisirs nationaux et ceux qui voyagent pour des raisons essentielles ». Cependant, avec la résurgence de cas de Covid-19 notamment dans les Etats du sud du pays, la reprise a été de courte durée. « Nous avons vu la croissance de la demande s’aplanir récemment avec une augmentation des cas de COVID-19 », a-t-il déclaré.

 

En conséquence, Delta a décidé de revoir à la baisse son plan d’augmentation des vols passant de 1000 départs quotidiens supplémentaires à 500 uniquement.

 

Les voyages d’affaires, qui fournissent généralement à la compagnie aérienne la moitié de ses revenus, « ne sont pas encore revenus de manière significative », a relevé son patron.

 

La perte nette de Delta pour le deuxième trimestre comprend deux milliards de dollars de dépréciations sur les investissements de la société dans Latam Airlines, le plus grand transporteur d’Amérique latine, ainsi que dans Aeromexico et Virgin Atlantic. Les trois entreprises font face à de sérieuses difficultés de trésorerie. La plupart des autres compagnies aériennes américaines publieront leurs résultats financiers du deuxième trimestre la semaine prochaine.

 

Face à la crise qui frappe de plein fouet le secteur du transport aérien, les grandes compagnies aériennes américaines ont bénéficié du programme de soutien à l’emploi lancé par l’administration Trump.