Les conséquences économiques de l’épidémie de Coronavirus ont lourdement impacté le groupe Air France-KLM qui accuse une perte nette de 1,8 milliard d’euros au premier trimestre et affiche des perspectives « très sombres » jusqu’au troisième trimestre.

Le transporteur aérien franco-néerlandais, qui doit recevoir une aide de 7 milliards d’euros de l’Etat français, fait état d’une baisse de capacités de 10,5% au premier trimestre (-35% en mars), tout en anticipant un effondrement de 95% pour le deuxième trimestre et de 80% au troisième, selon un communiqué relayé jeudi par les médias de l’Hexagone.

Le groupe prévoit, par ailleurs, « une lente reprise de l’activité à l’été 2020, avec la levée progressive des restrictions aux frontières » mais estime que la demande du trafic commercial « ne devrait pas revenir au niveau d’avant la crise avant plusieurs années ».

Pour 2021, il annonce « un repositionnement de la flotte incluant une réduction structurelle de la capacité d’au moins -20% » par rapport au niveau d’avant crise de 2019.

La Commission européenne a annoncé lundi avoir autorisé une mesure d’aide française d’un montant de 7 milliards d’euros en faveur d’Air France, afin de fournir à la compagnie aérienne un soutien de trésorerie urgent dans le contexte de la pandémie du coronavirus.

Cette aide, qui consiste en une garantie d’État pour des prêts et en un prêt d’actionnaire, vise à aider Air France à se procurer des liquidités essentielles et ainsi affronter cette période difficile, avant une reprise attendue des ventes lorsque les restrictions seront progressivement levées.

Selon Bercy, cette aide se déclinera en 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l’Etat et 3 milliards de prêt direct de l’Etat.

A l’heure actuelle, Air France maintient 90 % de sa flotte au garage et une très grande majorité des salariés est concernée par les mesures de chômage partiel.