La morosité plane sur le secteur automobile national. Malgré le retour de la demande sur les différents segments du marché, l’inflation pèse toujours sur le pouvoir d’achat, limitant par conséquent les transactions réalisées. L’année devrait ainsi se terminer sur une note stable.

C’est ce qui ressort des conclusions du directeur général de la Centrale Automobile Chérifienne (CAC), Allal Benjelloun, qui explique que les performances du marché automobile au Maroc se maintiennent à un niveau quasi stable, par rapport à l’année dernière. En effet, à fin août 2023, les ventes de véhicules neufs au Maroc se sont établies à 105.662 unités, selon les données de l’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM), soit une baisse de 1,26% par rapport à la même période un an auparavant.

Avec un nombre d’immatriculations neuves de l’ordre de 95.974 unités pour le segment des véhicules particuliers, la hausse de 0,2% est loin de satisfaire les attentes des acteurs du marché.

 

Une situation qui pousse ces derniers à se mobiliser pour redonner du souffle au secteur. Ceci, à travers plusieurs initiatives qui visent notamment à stimuler la croissance du segment des véhicules électriques, dont le potentiel s’avère très prometteur.

C’est justement ce qu’affirme le DG de la CAC, qui insiste sur la nécessité de démocratiser l’offre électrique.

« La chance de démarrer un peu plus tard nous permet d’apprendre des erreurs des autres. Il faut qu’il y ait une offre accessible et justement la création de l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (APIME), -qui regroupe l’ensemble des acteurs concernés par l’électrique (fabricants et vendeurs d’équipements de recharge, installateurs et opérateurs de recharge, fabricants et importateurs automobiles, organismes de recherche et développement… ndlr)-, nous permettra de nous réunir autour de la table pour définir un business model et un écosystème global qui va participer au développement de ce segment », a précisé Allal Benjelloun.

Et d’ajouter: « Nous avons déjà trouvé, avec des acteurs privés du marché, un certain nombre d’arrangements que nous devons peaufiner pour pouvoir rendre accessible ce produit. Il faut d’urgence mettre en place des bornes de recharge rapide sur l’ensemble des autoroutes marocaines, mais aussi dans les supermarchés et les hôtels et travailler aussi avec les syndicats de copropriétés pour installer des bornes de 11 kW dans les immeubles, car l’électrique présente énormément d’avantages pour le Maroc. C’est des importations d’hydrocarbures en moins ».