Selon le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, qui présentait le projet de Loi de finances rectificative (PLFR) pour l’année 2020 lors d’une séance conjointe des deux Chambres du Parlement, le gouvernement accordera une importance particulière à l’accompagnement et au soutien des entreprises nationales affectées, afin de les aider à reprendre progressivement leurs activités, notant que les mesures à mettre en place dans le cadre des accords avec les différents secteurs prendront en compte les spécificités de chaque secteur, l’ampleur de l’impact subi par les entreprises et la période nécessaire à la reprise de leurs activités.

 

Les mesures sectorielles viendront soutenir celles prises lors de l’adoption d’un ensemble de mécanismes de garantie pour financer les crédits au profit des entreprises publiques et privées avec un taux d’intérêt ne dépassant pas 3,5%, et des délais de remboursement de 7 ans avec deux ans de délai de grâce, et une garantie d’État variant entre 80% à 95%, selon le nombre de transactions.

 

Benchaâboun a expliqué à ce propos que la Caisse Centrale de Garantie (CCG) sera chargée de gérer ce système de garantie, relevant qu’à cet effet, la CCG fera l’objet d’une réforme institutionnelle, et une enveloppe financière de 5 MMDH lui sera allouée par le Fonds de gestion de la pandémie du Coronavirus, dans le but de couvrir les risques liés au non-paiement des entreprises bénéficiaires de la garantie.

 

Dans ce cadre, a-t-il dit, la loi régissant la CCG sera revue et adaptée pour être alignée aux nouvelles réalités et tenir compte des meilleures pratiques régissant les systèmes publics de garantie au niveau international, et ce, en améliorant sa gouvernance et en modernisant la gestion financière de ses engagements, notant que les entreprises qui bénéficient des mécanismes de garantie sont tenues de préserver les emplois et de réduire le volume de leurs dettes d’au moins 50% des prêts accordés