Infomédiaire Afrique –  Au cœur d’une grave crise financière, la compagnie nationale sud-africaine d’électricité, Eskom, a demandé, mercredi, l’intervention de l’Etat pour sortir de cette crise.

 

La compagnie, dont la dette s’élève à plus de 400 milliards de rands, souhaite que le gouvernement reprenne une partie de cette dette, soit 100 milliards de rands (1 dollar US = environ 14 rands).

 

Cette crise a poussé la compagnie à opérer depuis la semaine dernière des opérations quotidiennes de délestage électrique, une mesure qui pénalise une économie en perte de vitesse.

 

Les responsables d’Eskom ont souligné que l’intervention de l’Etat était nécessaire pour permettre à la compagnie de continuer à fonctionner. Cependant, le gouvernement avait affirmé, par la voix du ministre des Finances, Tito Mboweni, que Pretoria n’était pas prête à offrir un nouveau plan de sauvetage à une entreprise plongée dans une profonde crise de gouvernance.

 

Par ailleurs, Eskom a menacé de procéder à une hausse des prix de l’électricité et au licenciement de pas moins de 16.000 employés pour réduire ses coûts.

 

Les syndicats du pays ont rejeté un tel plan, soulignant que des mesures pareilles pourraient accentuer la tension sociale déjà élevée.

 

Les problèmes affectant Eskom sont révélateurs des maux qui rongent la majorité des entreprises publiques dans cette Afrique du Sud en crise. De nombreux rapports nationaux et internationaux ont mis en garde contre la corruption qui s’est installée dans ces entreprises durant les deux mandats de l’ancien président Jacob Zuma.

 

Cyril Ramaphosa, qui a succédé à Zuma en février dernier, s’était engagé à mettre en œuvre des réformes profondes au niveau de la gestion de ces compagnies, devenues un fardeau pour le budget de l’Etat.

 

Rédaction Infomédiaire