La participation du Maroc au Programme international pour le suivi des acquis des élèves « PISA » vise à doter l’élève marocain de compétences nécessaires pour relever les défis de la vie quotidienne et résoudre les problèmes qu’il rencontrera dans le monde réel, a indiqué le directeur du Centre national de l’évaluation, des examens et de l’orientation au ministère de l’Education nationale, Mohammed Sassi.


Il a expliqué, dans un entretien à l’agence MAP, que la participation aux examens de PISA permet aux élèves marocains de développer leur savoir et savoir-faire dans des tâches et des défis de la vie de tous les jours, au-delà des acquis purement scolaires et déterminer dans quelle mesure ils sont capables d’activer divers processus cognitifs pour utiliser, comme il se doit, les connaissances et compétences linguistiques, mathématiques et scientifiques qu’ils ont acquises durant leur scolarité.


Ce programme vise aussi à évaluer les performances des élèves par rapport aux objectifs fondamentaux des systèmes éducatifs définis par la société, dans des situations qui ne leur sont pas familières, qu’elles soient ou non en rapport avec l’école, et les comparer avec leurs homologues à l’échelle internationale, a relevé le responsable.


Il a, de même, souligné que cette évaluation, menée auprès d’adolescents de 15 ans, est basée sur une enquête conçue pour mesurer les performances des systèmes éducatifs au sein des pays, de manière standardisée et à grande échelle, et évaluer les connaissances et les compétences des jeunes à utiliser leurs acquis dans des situations de la vie courante, ajoutant que le Maroc y a participé pour la 1ère fois et il est le premier pays d’Afrique à le faire.


Après avoir indiqué que cette étude, réalisée tous les trois ans, permettra d’évaluer l’impact des mesures entreprises et l’efficacité des interventions correctives, Sassi a mis en avant la participation du Royaume dans une série d’études internationales dédiées à l’évaluation de la performance des élèves, en tant que choix stratégique à même d’améliorer la performance du système éducatif marocain et accompagner les nouveautés à l’échelle mondiale.


Il a, dans ce sens, mis l’accent sur la participation du Maroc aux six éditions de l’enquête internationale sur les acquis scolaires en mathématiques et en sciences « Trends in International Mathematics and Science Study (TIMSS) », depuis 1999 et aux 5 éditions du Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS) depuis 2001.


Le responsable pédagogique a, par ailleurs, fait observer que le fait que le Royaume soit classé 75e sur 79 pays ayant participé à l’étude est dû au coût élevé de ces programmes, qui nécessitent des compétences de gestion et davantage d’efforts et de temps.


Il a, à cet égard, noté qu’en perspective de l’édition de 2021, il sera procédé à l’examen en profondeur des résultats de cette session et l’élargissement de ses domaines afin de mettre en place des programmes d’intervention pour impacter certaines variables, en particulier celles liées à la pratique de l’enseignement et de l’évaluation, aux programmes de formation continue dédiés aux enseignants et au climat d’apprentissage dans les établissements d’enseignement, outre l’évaluation de l’impact de tous ces facteurs sur la performance des élèves.


Au Maroc, l’enquête PISA 2018, mise au point par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a porté sur les capacités de 6.814 élèves de 179 institutions du secondaire en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences